La crise du taekwondo, qui oppose Bamba Cheick Daniel et le général Lassana Palenfo, s’est intensifiée ces derniers jours, au point que les deux camps sont engagés dans une lutte de légitimité et de légalité.
En 2017, le taekwondo aura été l’une des disciplines les plus pourvoyeuses de médailles pour la Côte d’Ivoire. Pour cette nouvelle année, ses acteurs se sont donnés pour mission d’en apporter davantage, pour un plus grand à l’international. Si la gestion du taekwondo ivoirien ne souffre d’aucune critique, en interne, des combats se jouent entre Me Daniel Cheick Bamba, réélu pour un troisième mandat à la tête de la Fédération ivoirienne de taekwondo (FITKD), et le Président du Comité national olympique de Côte d’Ivoire (CNO-CIV), le général Lassana Palenfo, qui estime que Bamba a enfreint les règles éthiques qui régissent le taekwondo en se maintenant au pouvoir.
A couteaux tirés Depuis environ une année, cette tension entre ces deux personnalités du sport ivoirien persiste, sans solution. Le 10 janvier dernier, le Comité ad’hoc mis en place par le CNO depuis le 29 septembre, après la suspension de Me Daniel Cheick Bamba le 9 juin 2017, occupe le siège technique de la fédération, situé au Plateau, au Stade Felix-Houphouët-Boigny, à la suite d’une ordonnance du Président du tribunal de première instance d’Abidjan. « Le CNO est habilité à suspendre une Fédération qui ne respecte pas la Charte olympique, ni les règles de l’éthique du sport. C’est le garant des règles internationales », estime son Vice-président, Ezoua Aka. Me Cheick Daniel Bamba affirme être un président légitime au regard des textes et affirme ne les avoir aucunement violés. « Le CNO n’a aucun pouvoir juridictionnel pour suspendre Me Bamba et aucun texte ne lui donne le droit d’agir ainsi », a déclaré à JDA le responsable de la communication de la FITKD, Cyril Séty, rappelant que la commission juridique de la Word Taekwondo Federation (WTF), après vérification des pièces suite à la plainte du CNO, n’y avait trouvé aucune illégalité et avait décidé de reconnaitre la Fédération comme son association nationale en Côte d’Ivoire. À date, une action en bonne et due forme a été introduite pour déclarer nulle l’ordonnance du juge, les affaires sportives devant être réglées par les instances sportives internationales.
Anthony NIAMKE