La guerre de leadership qui oppose l’ex-boxeur Waby Spider, président de la fédération, et le général Gaoussou Soumahoro a plongé la boxe ivoirienne dans une crise la contraignant à l’absence de la scène continentale.
Le pouvoir de l’ex-boxeur ivoirien d’origine nigériane est contesté par son rival, le général Soumahoro, soutenu par certains clubs et exboxeurs qui estiment que « Waby Spider n’est pas ivoirien et ne peut diriger la fédération ivoirienne de boxe ». Ils exigent son départ de la tête de la fédération, mais le président régulièrement élu, dont le mandat court jusqu’en 2017, selon les textes, dit être en conformité avec la loi entend conduire son mandat jusqu’à son terme.Conséquences de cette guéguerre, la boxe ivoirienne se meurt.
Elle s’est vue retirée de la liste de l’instance dirigeante internationale en raison de l’instabilité qui règne en son sein. Cette situation est préoccupante et interpelle les autorités en charge du sports, à agir d’urgence afin de redresser cette discipline. Mais le ministère des sports se réserve de toute implication, de peur que ses responsables ne soient critiqués par l’une des parties en conflit.Le comité national olympique (CNO), qui avait pris l’initiative de voler au secours de la boxe, s’y est mal appliqué. Il s’est permis d’organiser une assemblée générale élective sans faire référence aux textes de la fédération.
Cette élection qui donne vainqueur le général Gaoussou, est critiquée par le camp Waby, accusant le général Lansana Palenfo, président du CNO, de vouloir destituer le président élu dont le mandat prend fin dans un an. Un imbroglio qui ravive d’avantage les foyers de tensions dans cette discipline introduite en Côte d’Ivoire, dès les années 1958, par deux expatriés français, Corménier et Robert Champroux, et qui a fait ses beaux jours au plan national et international de part et d’autre, tous se réclament d’être dans la légalité et ne veul faireaucune concession, plongeant ainsi, la boxe dans la plus grande tournante de son histoire.
Roane HECTOR