En prélude aux Jeux de la Francophonie, plusieurs infrastructures sportives ont été réhabilitées dans le district d’Abidjan. Concernant leur entretien, Mariame Yoda Koné, directrice générale de l’Office nationale des sports (ONS), s’est confiée à JDA.
Journal d’Abidjan : Quel est l’état des lieux des infrastructures qui accueilleront les Jeux de la Francophonie ?
Mariame Yoda Koné : Nous sommes prêts. La commission cérémonie est en train de s’organiser pour montrer aux Ivoiriens une très belle cérémonie d’ouverture. La piste d’athlétisme est prête, la pelouse du stade Félix Houphouët-Boigny et les autres infrastructures sont prêtes, et depuis quelques jours, certains athlètes en ont déjà pris connaissance.
Après les Jeux, comment seront gérées toutes ses infrastructures qui ont été réhabilitées ?
C’est vrai que nous avons eu des infrastructures totalement réhabilitées, mais il faut bien sûr les entretenir. Et les Ivoiriens sont témoins de toutes les réhabilitations concernant ces infrastructures. Nous devons développer des stratégies pour les maintenir afin de faire le bonheur du mouvement sportif ivoirien. Nous avons des ressources propres qui proviennent de la location de nos infrastructures et de la publicité faite autour et sur nos infrastructures et bien d’autres. Ce sont donc ces ressources propres qui nous permettront de réinjecter dans la maintenance et la réhabilitation. Malheureusement, nous avons un souci. Quand il s’agit d’une infrastructure sportive, tout le monde la veut de façon gratuite, contrairement au Palais de la culture, loué à coups de millions. Si nous devons le faire gratuitement, nous nous retrouverons dans une situation ou nos infrastructures seront dégradées et nous n’aurons pas de moyens de les entretenir.
Même les fédérations devront payer quelque chose pour bénéficier de ces infrastructures ?
Les fédérations n’auront pas les mêmes conditions que les autres. On ne demandera pas à une fédération de louer une salle pour faire son activité, mais elles seront obligées de mettre la main à la poche pour accompagner l’entretien et la maintenance de nos infrastructures.
Qu’en est-il des infrastructures des villes de l’intérieur du pays ?
Dans le cadre du Programme de Réhabilitation et de Construction des Infrastructures Sportives de Côte d’Ivoire (PRECIS), nous devons réhabiliter certains complexes à Abidjan et à l’intérieur du pays. Ainsi, nous avons construit un nouveau complexe à Ferkessédougou, la réhabilitation des stades de Korhogo, de Gagnoa et le complexe de Bingerville. D’autres villes, Bassam Katiola et Odienné seront concernées l’année prochaine. Le programme a démarré en 2014 et se poursuivra.
Propos recueillis par Anthony NIAMKE