Le sport équestre veut aller loin en amenant les Ivoiriens à épouser cette discipline, qui essaie tant bien que mal de se faire un nom. Avec la signature d’un partenariat avec l’INJS, la Fédération ivoirienne d’équitation entend mettre à exécution son projet le plus cher : celui de la vulgarisation d’un sport jugé par beaucoup « élitiste ».
Sport réservé à une certaine élite, le sport équestre, très développé et très populaire en occident, patauge en Afrique, dans une léthargie qui en dit long sur le désintéressement des populations. En Côte d’Ivoire, l’équitation essaie depuis bien longtemps de se détacher de cette étiquette et de faire comprendre aux Ivoiriens qu’elle peut être pratiqué par chacun, quel que soit son rang social. Engagé dans une politique de vulgarisation du sport équestre, la Fédération ivoirienne d’équitation (FIE) vient de faire un pas en avant avec la signature d’un contrat de partenariat avec l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), pour permettre à l’équitation de prendre son envol.
Partenariat gagnant « Avec ce partenariat, c’est une nouvelle opportunité que l’INJS va pouvoir proposer à la jeunesse ivoirienne. Il s’agit de sur place, à Abidjan et à l’INJS, des cavaliers de qualité. C’est une formation qui se faisait ailleurs, à l’étranger, que nous allons pouvoir mettre en œuvre grâce à la Fédération ivoirienne d’équitation », explique le Directeur général de l’INJS, Habib Sanogo. Ce partenariat de quatre ans, renouvelable, devrait permettre à l’équitation de mieux se développer et offrir une formation plus adéquate aux pratiquants de cette discipline. « Je suis convaincu que nous allons réussir de grandes choses pour l’équitation ivoirienne. De sorte que notre pays soit non seulement connu pour son football, son athlétisme, son taekwondo, mais aussi pour son équitation », se réjouit le Président de la FIE, Stéphane Ouegnin, ajoutant que d’ici décembre prochain des instructeurs internationaux viendront pour la formation d’élèves à l’INJS. À la tête de la Fédération ivoirienne d’équitation depuis 2017, le Président Ouegnin s’est engagé à rendre le cheval populaire à travers plusieurs programmes. Il l’affirme haut et fort : « notre ambition est de faire en sorte que le cheval devienne aussi populaire que le football ». Pour y arriver, de gros efforts restent encore à faire.
Anthony NIAMKE