Le championnat national de football de Côte d’Ivoire, la Ligue 1, reprend ses droits le 19 mars prochain. Si tout semble être calé pour une reprise effective, la question de la gestion du volet sanitaire lié à la Covid-19 reste posée.
La date est connue depuis quelques semaines. La Ligue 1 de football de Côte d’Ivoire va reprendre ses activités sur les pelouses. Mais contrairement aux années antérieures, la saison 2020 - 2021 se déroulera avec une formule à deux poules de 14 équipes réparties en groupes A et B. Toutes les équipes se rencontreront en matchs aller-retour dans chaque poule sur 14 journées. Puis les deux premiers de chaque poule (A et B) s’affronteront dans une deuxième phase du championnat appelée « Super Division », où les quatre équipes vont s’affronter en aller et retour pendant six journées. À l’issue de cette ultime phase, l’équipe classée première sera déclarée championne de la saison. Un beau programme, bien établi, qui pourrait cependant connaître des difficultés avec l’épineuse problématique de la gestion de la Covid-19 et de la santé des joueurs.
Interrogations « On ne sait pas trop où on va. On nous parle de reprise du championnat, mais personne n’aborde le volet sanitaire. Dans quelles conditions cette compétition va-t-elle se dérouler, quelles sont les mesures arrêtées ? Nous voulons jouer, mais en même temps nous sommes inquiets pour nos joueurs », s’inquiétait il y a quelques jours le Président de l’AFAD, Jacques Anouma, par ailleurs candidat à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF). Pour l’ex Président de la FIF, personne n’est à l’abri de cette maladie, quand on sait que le respect des mesures barrières n’est pas un réflexe chez tous. Pour cela, selon lui, le Comité de normalisation (Conor - FIF) devrait fixer un protocole sanitaire strict pour permettre au championnat de redémarrer en toute sécurité un an après. Comme l’a indiqué le ministre des Sports Paulin Danho lors de la reprise des compétitions, il faut tester les joueurs et leurs encadreurs, prendre leur température avant l’accès au stade, regrouper les athlètes dans un hôtel et si possible garantir une chambre par joueur, etc. Mais toutes ces mesures suscitent des interrogations chez des présidents de clubs. Qui paiera pour les regroupements des joueurs et pour les tests Covid-19 ?
Anthony NIAMKE