Comme par enchantement, le Président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad, reprend la direction de la faîtière du football africain après la suspension par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de son limogeage par la Fédération internationale de football association (FIFA). Une décision, contre toute attente, qui permet au Malgache de 61 ans de revenir dans le jeu.
Miraculé peut-on dire du Président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad. Il y a quelques jours, le Tribunal arbitral du sport (TAS) annoncé avoir mis en œuvre une procédure accélérée dans l’affaire l’opposant à la FIFA. En novembre 2020, la commission d’éthique de la faitière l’avait privé pour 5 ans de toute activité relative au football et condamné à 185 000 euros d’amende. L’instance du football mondial lui reprochait d’être coupable de malversations (détournements de fonds, abus de pouvoir, acceptation et distribution de cadeaux ou autres avantages…). Trois mois plus tard, le TAS a ordonné la suspension immédiate des mesures prises par la FIFA contre lui, ce qui lui permet de récupérer les rênes de la CAF et d’être sur la liste des candidats éligibles s’il le désire.
Changement de cadence ? C’est le 2 mars prochain que le TAS examinera l’appel du Malgache contre sa suspension. En cas de dénouement favorable à Ahmad Ahmad, il pourra se présenter pour l’élection présidentielle de la CAF, prévue pour le 12 mars prochain à Rabat (Maroc). « Le Président Ahmad Ahmad avait demandé des mesures provisionnelles afin de se présenter à l’élection à la présidence de la CAF. Mais le TAS a rejeté cette demande. Il gagne le début du combat pour son honneur et son image, mais pas totalement. Tout ne dépend pas de lui », explique le consultant sportif ivoirien Fernand Dédeh. En cas de victoire, Ahmad sera face à quatre candidats, à savoir le Sénégalais Augustin Senghor, Jacques Anouma de la Côte d’Ivoire, le Mauritanien Ahmed Ould Yahya et le Sud-africain Patrice Motsepe. Peut-il encore peser de tout son poids dans une élection où ses adversaires sont plus que motivés à lui ravir son fauteuil ? Ces soutiens peuvent-il encore lui faire confiance ? Même s’il est revenu dans la partie, Ahmad a encore du pain sur la planche.
Anthony NIAMKE