Présents sur tous les terrains de football, les ramasseurs de balles font partie du décor. Incontournables, ils peuvent changer la physionomie d’un match. JDA s’est intéressé à cette activité, réservée aux plus jeune
Ils ont entre 10 et 17 ans et sont en général élèves des centres de formation. En attendant de chausser les crampons et de fouler les pelouses, ils officient discrètement pendant les matchs. Leur rôle consiste à récupérer les balles sorties de l’aire de jeu et à alimenter les joueurs en ballons. Des tâches assez simples, mais qui demandent énormément de concentration. En Côte d’Ivoire, ces passionnés
de football offrent leurs services tous les week-ends et quelquefois en semaine, lors des différentes rencontres du championnat national, des matchs internationaux et des autres compétitions locales.
Passion effrénée « Les ramasseurs de balles sont généralement des enfants des centres de formation, passionnés de football. Cela leur permet d’être au contact
du terrain et participe à forger leur mental pour leur futur carrière », explique à JDA le responsable des ramasseurs à la Fédération ivoirienne de football, Abatti Sanou. Exerçant cette fonction depuis plusieurs années, il révèle que de nombreux internationaux ivoiriens y ont fait leurs armes avant de connaitre la gloire des grands championnats européens, notamment Sékou Cissé et Siaka Tiéné dit Chico. S’il n’existe aucune formation préalable, les ramasseurs débutants sont d’abord mis à l’essai avant de fouler les aires de jeu. « Cette activité n’est pas réservée aux élèves des centres de formation. Elle est ouverte aux autres enfants, à condition d’aimer le football », précise Abatti. Au nombre de 10 par match pour les différentes Ligues (1, 2 et 3) et de 14 pour les compétitions internationales (CAN, Mondial, matchs amicaux internationaux, Coupes africaines), ils doivent veiller à ramener la balle aussi rapidement que possible sur l’aire de jeu afin de ne pas rompre la dynamique. Une tâche qui nécessite de bonnes conditions physiques. Ils le font avec du cœur et la joie de côtoyer des stars du football national et international, car la rémunération est maigre. « Pour les matchs de championnat, nous percevons 400 francs CFA. Pour les matchs internationaux, c’est 1 000 francs », nous confie l’un d’eux. Mais l’argent n’est pas le plus important pour ces jeunes talents qui rêvent de devenir des gloires du football.
Anthony NIAMKE