Quel Eléphants pour la CAN 2017 ?

Si la coupe d’Afrique des nations débute ce samedi 14 janvier, les Eléphants de Côte d’Ivoire entreront sur le stade le lundi 16 contre le Togo en attendant le RD Congo et le Maroc les jours à venir. Pourront-ils sortir de cette poule et connaitre le succès de Bata il y’a deux ans ? JDA vous offre en intégralité l’avis de deux consultants sportifs.

Nous sommes à quelques jours du démarrage de la CAN 2017 les Eléphants de Côte d’Ivoire sont-ils favoris ?

Aimé Brière : il y a 6 équipes dans cette compétition qui peuvent prétendre aller jusqu’au bout. Il s’agit du Ghana et de l’Egypte logé dans la poule D que les Eléphants croiseraient s’ils se qualifiaient. Il y a également la RD Congo qui est dans la poule de Eléphants et il faudra compter avec le Sénégal, l’Algérie et pourquoi pas avec des équipes surprises comme le Mali, le Togo et l’Ouganda. Maintenant, s’il est question de savoir qui est favori, les premiers matchs nous situeront.

Adam Khalil : Evidement, les Eléphants doivent être les principaux favoris. Ils sont les champions en titre et devront défendre leur titre. Depuis quelques années, il y a un équilibre des forces entre ceux qu’on pourrait appeler les petites équipes et les grandes nations de football. Le Nigeria par exemple qui avait remodelé son équipe a pu avoir la CAN 2013, le Burkina Faso aussi qui a réussi à arriver en finale et 2012 et aussi la Zambie qui est montée en force et qui a battu la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire elle-même, on ne s’attendait pas à ce qu’elle réalise l’exploit en 2015 en l’absence de Didier Drogba. Aujourd’hui est ce qu’on pourrait parler de favori qui se dégage en tant que tel ? Pour moi, ce sera une coupe d’Afrique étriquée parce que le niveau reste équilibré.

Alors dans quel état d’esprit les Eléphants doivent aborder cette compétition ?

Aimé Brière : L’état d’esprit sera très important dans cette compétition. Et qu’est-ce qu’il faut éviter ? Il faut éviter de se dire que nous sommes les tenants du titre et dormir sur ses lauriers. Il faut plutôt que les éléphants jouent comme des challengers et qu’ils soient concentrés sur leur sujet. Quand on parle d’état d’esprit, il faudrait qu’il y ait une équipe sans esprit de vedette. Ne pas arriver comme en terrain conquis. Et sur ce plan, je crois qu’on peut faire confiance en Michel Dussuyer et à l’encadrement technique pour mettre tout le monde à sa place et en ordre de bataille, parce que ça sera très difficile et Il faudra défendre son territoire pouce par pouce.

Adam Khalil : L’état d’esprit, c’est de pouvoir défendre son titre et en même temps, je reste un peu dubitatif sur les derniers évènements à Abu Dhabi. Le sélectionneur national n’aurais pas dû donner une liste 24 joueurs au départ. Il a douté. Il aurait dû prendre les 23 joueurs de sorte à ne pas créer de susceptibilité entre ses éléments. Aujourd’hui malheureusement nous avons assisté à un fait divers qui ne devait pas se produire. Il faut que cette équipe reste concentrée. Il fallait dans un premier temps choisir les 23 joueurs comme cela, ils se connaissaient déjà et entamaient la préparation ensemble. Aujourd’hui, tout est arrangé, il faudrait qu’on retrouve en Michel Dussuyer, les qualités qu’avait Hervé Renard, la rage de vaincre. Heureusement que depuis la Can 2015, les éléphants commencent à avoir une réaction positive lors des matchs. L’équipe était habituée à prendre des buts en premier et réagit plus vigoureusement comme nous l’avons assisté à Bouaké face à la Sierra Leone, au Mali, contre la France, elle était plus déterminée.  C’est donc dans cette dynamique  que l’équipe doit rester. Les Eléphants n’ont pas d’autre choix que d’aller reconquérir leur trophée. Et les joueurs en n’ont les moyens ainsi que l’encadrement technique.

Il est reproché aux Eléphants de ne pas avoir l’esprit de vaincre lorsqu’il abordent les compétitions. Est-ce que pour cette Can, les choses pourraient changer ?

Aimé Brière : Nous avons une équipe jeune dans laquelle certains joueurs voudront confirmer leur talent et donner un élan à leur carrière professionnelle. Dans ce sens, c’est un atout considérable. Par le passé, on parlait de clan au sein de notre équipe nationale. Et je crois cet esprit est totalement révolu. Nous avons des joueurs qui tirent dans le même sens et même si certains jouent dans les grands clubs, ils se mettront au même niveau que leurs coéquipiers. C’est important de le dire parce que cette équipe n’a pas connu de défaite depuis 2 ans après la défaite de la Côte d’Ivoire face à la Suède. Les Eléphants sont très difficile à battre et inspire aux adversaires le respect et cela est déjà important. Maintenant on peut compter sur l’encadrement technique pour leur inculquer un esprit de conquérant. On remet la coupe d’Afrique à la CAF et on doit se dire que nous allons pour la reconquérir. Voilà donc l’état d’esprit que nous devons avoir.

Pensez-vous que le sélectionneur ait les mains liées après ce qui se passé à Abu Dhabi ?

Aimé Brière : Quand on regarde la nomenclature de la liste de Dussuyer, 3 gardien de buts, 7 défenseurs, 7 milieux de terrain et 6 attaquants, non. Dussuyer a juste mis dans cette liste 8 défenseurs parce qu’ils avaient des doutes sur la capacité d’Éric Bailly et à cela il faut ajouter le problème de Lamine Koné. On a plusieurs joueurs qui jouent en Angleterre donc un d’entre eux pourrait faire défaut. Il fallait prendre des précautions. Et c’est de cet effectif là qu’il allait retirer le 24è. Le buzz a montré qu’il n’avait pas besoin d’Ousmane Viera mais je ne pense pas que cela soit le cas. Michelle Dussuyer, s’il acceptait les influences extérieures comment allait-il faire parler de sa responsabilité. Et je ne pense pas qu’il est fait de concession dans son domaine. C’est lui qui est engagé en cas de mauvais résultat et par conséquent, toute sa carrière en dépend.

Adam Khalil : Je suis d’accord qu’il appartient au sélectionneur de choisir ses joueurs, mais en même je reste perplexe sur son mode opératoire qui pouvait lui permettre de s’intéresser à plus de joueurs du championnat national ivoirien. C’est vrai que Sangaré Badra Ali est le gardien N°2 de l’équipe nationale, mais je pense que la Can ne devrait pas être une plateforme d’expérimentation de certains joueurs. Wilfried Zaha nous a fait attendre pendant un bon moment, aujourd’hui, il accepte de rejoindre la sélection. L’Angleterre de son côté la refusé, il n’y avait pas urgence pour la sélection de ce joueur. Il aurait pu penser à Assalé Roger, l’attaquant du TP Mazembé qui fait des merveilles dans son club. Des sélections comme celle de la RD Congo ont des joueurs de leur championnat, le Burkina Faso le fait et même le Mali. Il faudrait donc aider certains joueurs du championnat à pouvoir briller dans cette compétition. Il y a des noms sur la liste qui n’ont pas plus de grande valeur au niveau de leur qualité mais il appartient au sélectionneur de faire ses choix selon ses stratégies et ça marche avec Dussuyer depuis qu’il est arrivé. C’est 12 matchs sans défaite, donc on lui fait confiance.

Depuis le sacre de Bata en 2015, le fonds de jeux des Eléphants a-t-il évolué avec l’arrivée de Michel Dussuyer ?

Aimé Brière : Dussuyer dit souvent qu’un entraineur a son système de jeu à lui. Et justement pour lui, son système de jeu c’est le 4-3-3. Mais l’animation n’est pas forcément un 4-3-3 et il apporte obligatoirement des variantes à son système. En fonction de la domination de l’adversaire si c’est sur le plan technique ou athlétique, donc ce n’est pas un 4-3-3 qui est figé. Souvent on dit qu’il ne communique pas son système de jeu mais bien évidement il ne peut pas le dévoiler en conférence de presse. Dans ce cas, pourquoi il ne donnerait pas en même temps les joueurs qui disputeront la rencontre. Il ne peut pas donner d’armes qui pourront se retourner contre lui. Si vous regardez bien son système de jeu, il est fidèle à un 4-3-3 et comprenez qu’il veut que le  jeu qui se construise à partir des lignes arrières.

Adam Khalil : parlant de système de jeux, on demandera que le jeu soit beaucoup plus dynamique.  Les footballeurs ivoiriens sont doués techniquement, ce qui reste  c’est d’avoir un vrai esprit de conquérant, ils ont commencé à l’avoir. Après,  tout est une question d’animation. L’avantage  que Dussuyer a, c’est d’avoir une défense solide car en 2012 par exemple François Zahui (coach à l’époque)  n’a pas encaissé de but. Après Hervé Renard a réussi à stabiliser cette défense. Cette fois-ci, il ne faut pas se voiler la face cela devient difficile d’autant plus que l’équipe a été dépouillée de ces cadres  tant entendu qu’il y’a une génération qui est arrivée en fin de parcours (Kolo, Copa, Chcico, Yaya Touré) qui maintenait l’équipe à flot. C’est une vraie équipe collective que les éléphants devraient avoir au Gabon.  Désormais, l’équipe n’a  plus les individualités comme par le passé avec Arouna Dindané,  Didier Drogba, Yaya  Touré etc.

Aimé Briere : c’est une équipe qui constitue un véritable bloque au détriment des capacités offensive. On se doit de dire  que Jonathan Kodja dans le système de Dussuyer semble esseulé en attaque. Mais la nécessité d’assurer à l’équipe un certain équilibre fera qu’on se trouvera avec 2 attaquants  face à trois défenseurs et il y’a une réserve à ce niveau. Avec les éléphants de Didier Drogba et autres nous avions dans l’attaque du panache. Chose que nous n’avons pas aujourd’hui. Mais des joueurs comme  Drogba, Yaya Touré, il faut le dire on les a tous les 20 ans.

 Quel pourrait être les faiblesses de cette équipe ?

Aimé Brière : Je reviens sur le panache. C’est une équipe qui n’a pas de panache, mais c’est une  équipe qui représente pour l’adversaire très peu de faiblesse parce que quand vous prenez le milieu de terrain, la défense et le gardien de  but vous tomber dans les difficultés. Après le match contre le Maroc, son sélectionneur Hervé Renard disait qu’il faut maitriser le milieu de terrain de la Cote d’Ivoire  parce que c’est un milieu où ça joue dur pour la récupération.  Vous avez des jeunes comme Serey Dié qui ne font pas de cadeaux, même s’il le paye souvent avec des cartons jaunes et Kessié qui a des arguments avec son physique. C’est donc une équipe qu’il faut véritablement bousculer pour y trouver des faiblesses. Ils ont pu être bousculés par le Mali et la Sierra Léone mais ils ont su toujours se retrouver. C’est donc une équipe difficiles à cerné surtout  que depuis lors, il a toujours travaillé avec beaucoup d’absents.

Adam  Khalil : En termes de faiblesse je parlerai déjà de l’absence de Gervinho le capitaine qui est un joueur qui a énormément apporté. Il y’aura donc forcément un vide qui va se faire ressentir. Ceux qui pouvaient  apporter plus de percussion à l’attaque sont  des joueurs qui ne sont pas en pleine forme. Je veux parler de Max Gradel, d’une pointe comme Bony Wilfred qui ne joue presque pas en club. Cela pourrait affaiblir le bastion offensif. Mais il faut noter que ce sont des joueurs professionnels qui peuvent surprendre et comme le disait Aimé, il faut que la pointe qui est  Jonhatan Kodja, puisse recevoir des balles avec un milieu vraiment dense. C’est à ce niveau qu’il faut responsabiliser Sery Jean Michael qui en club est un orfèvre mais au niveau de la finition ne réussit pas toujours avec les éléphants.

Au niveau des primes, le problème ne pourrait-il pas perturber ?

Adam Khalil : ça ne devra pas être un problème pour la sélection nationale. Depuis une bonne dizaine d’année, les primes sont régulièrement versée. Il y a eu par moment des retards mais au  niveau de la Cote d’ivoire il y’a un brin de professionnalisme qui fait qu’elle n’a rien à envier à ce qui se passe ailleurs.  Les joueurs ivoiriens perçoivent leur prime même si souvent ce n’est pas à temps. Il faut compter avec les retards, la trésorerie etc, ce qui est d’ailleurs normal. Pour moi, les joueurs de la sélection nationale ne devraient pas attendre les primes pour se motiver  car nous avons eu des joueurs comme  Drogba, Yaya, Kolo, Zokora qui avaient plus d’argent en club qu’en sélection. Mais qui venaient jouer et prenaient plaisir à le faire. C’est un problème apparemment résolu avec le ministre des sports dont les propos ont été étayé par le président Sidi Diallo. Il faut espérer qu’il n’y ai pas ce genre de problèmes cette année.

Aimé Brière : ils gagnent beaucoup d’argent avec leur club et restent professionnels quand il s’agit de la nation. Depuis quelques années, les joueurs sont payés après la douche quand il s’agit des éliminatoires mais quand il s’agit des grandes compétitions telle que le mondial ou la Can, il y’a un budget global qui implique les primes jusqu’à la finale. Et depuis la dernière CAN ce budget est confié au ministère. Mais ça se passe de sorte à ce que les joueurs pensent que c’est la fédération qui les payent. Mais tout est réglé y compris le budget de l’ensemble des ivoiriens qui se déplacent à Libreville. Depuis l’époque de Jacques Anouma les choses sont beaucoup plus transparentes.

Adam Khalil : il faut faire des précisions. C’est certes le ministère mais il y’a plusieurs entités. L’état de Côte d’Ivoire qui à travers son gouvernement  finance le budget qu’on leur soumet, il y a une régie des finances qui s’adresse au ministère des sports qui elle joint l’entité technique qui est la fédération.il y’ a donc trois entités dans la gestion de ce budget qui est mis à la disposition des éléphants.

Comment justifiez cette augmentation du budget :

Aimé Brière : cette augmentation de 400 000 000 pourrait s’expliquer par une augmentation de prime des joueurs en ce sens qu’il y a un plus grand nombre d’officiel qui vont encadrer les joueurs et tous cela est pris en compte. Le budget de préparation aussi a connu une hausse. Pour la Can 2015, le budget de préparation avait couté plus chère que ce qui était prévu. Il y avait donc un gap d’une centaine de million. Mais si les autorités ont entériné le budget qui leur a été soumis c’est qu’il a été bien justifié.

Adam Khalil : ce n’était pas nécessaire de prendre l’argent de l’état. La fédération aurait pu dans sa stratégie faire appel à des sponsors pour financer certaines poches du budget. Il faut encourager cela pour l’avenir afin de réduire l’intervention de l’état dans le budget des compétitions sportives. Ça pourrait rendre autonome les fédérations.

Aimé Briere : je suis d’accords mais la fédération invite 5 dirigeants de league 1, 3 de league 2 et  2 de league 3. Elle invite des représentants de sponsors et quand elle présente son budget, l’état décide de prendre en charge une partie et le reste est pris en compte par la fédération. On ne peut pas tout attendre de l’état et la fédération de football génère des ressources liées à son fonctionnement qui sont utilisées dans ce genre de grands évènements.

Que pensez-vous du choix d’Abou Dhabi pour la préparation ?

Adam Khalil : Par expérience je peux dire que c’est une tradition pour l’équipe depuis Jacques Anouma. Il y a une sorte de partenariat entre la fédération et les organisateurs sur place et cela facilite certaines choses. En tant que tel ce n’est pas mauvais car se préparer loin avec des stars permet à la formation de quitter l’euphorie d’Abidjan  et se mettre dans de bonnes dispositions.  Par contre je pense qu’avant d’aller à Abou Dhabi l’équipe aurait pu se présenter devant la population pour avoir l’onction du peuple ivoirien avant de se rendre à Abou Dhabi et ensuite au Gabon. Il faudra trouver le moyen pour que cette équipe revienne à Abidjan pour ces préparations cela suppose que nous devions avoir des infrastructures adéquates.

Aimé Briere : je vais commencer par le climat. La plupart de nos joueurs jouent en Europe. On ne peut pas passer des climats de l’hiver à la chaleur de l’Afrique sans franchir une étape et cette étape c’est Abou Dhabi. C’est une transition climatique. Ils ont de parfaites installation tant médicale que sportives qui militent en faveur de cela. Et c’est tout à fait nécessaire même si ça coute un peu cher. Souvenez-vous que les sénégalais se sont présenté au drapeau mais ils n’ont pas passé le premier tour. C’est sentimental mais ça brise la chaine de la préparation. Ils n’en ont pas forcément besoin.

Après la brouille diplomatique entre Abidjan et Libreville liée à la dernière élection présidentielle dans ce pays, il y a-t-il des raisons de craindre pour les supporter Ivoiriens à la CAN ?

Aimé Briere : Je crois que nous devons faire fi des circonstances qui ont entouré la réélection du Président Ali Bongo. Nous sommes, ici, dans le domaine du sport. Et, sI rivalité il y a, elle ne peut être que sportive. Par ailleurs, si l’on veut parler du problème du Ballon d’or africain 2016, qui a été attribué au Gabonais Abameyang, alors que l’Ivoirien Yaya Touré, qui le détenait déjà, le convoitait également, cela pourrait quelque peu contribuer à amener Ivoiriens et Gabonais à se chahuter. Mais, je pense que, sportivement, les Gabonais n’ont rien contre les Ivoiriens et que les supporters ivoiriens vont partir au Gabon bien organisés. A cet effet, ils ont déjà effectué plusieurs voyages de repérage. Dans les prochains jours, on en aura les contours. Tout devrait donc bien se passer, parce que nous jouons les éliminatoires à Oyem, et si nous arrivons à Libreville, ce sera pour la finale.

Adam Kalhil : En termes de sécurité, c’est la compétition la plus prestigieuse de la CAF. C’est la plus grande compétition sportive africaine. Donc, au niveau de la sécurité, que ce soit le pays organisateur ou encore la CAF, on se fait très pointu, très exigeant. Surtout que cet événement est suivi de très près par les émissaires de la FIFA.

Dans ces conditions, l’environnement des matchs est très contrôlé. Maintenant, compte tenu des derniers événements politiques entre les deux pays, il ne faut pas se voiler la face, l’attitude du supporter ivoirien qui va se déplacer à Oyem, Libreville, Port Gentille etc, devrait être celle de quelqu’un qui est prudent, qui a une attitude sportive, qui part pour supporter son équipe. Et après quitter le Gabon. Mais, ce qui est réconfortant avec les Ivoiriens, c’est qu’ils sont habitués à voyager. Ils ont un très bon état d’esprit. Nous avons un comité de supporter qui fait montre de solidarité, avec un sens aigu de contrôle sur les comportements des uns et des autres.

Je pense donc qu’il ne devrait pas avoir de problème en tant que tel du point de vue sécuritaire et de l’environnement des supporters. Surtout que le Gabon et la Côte d’Ivoire sont deux pays qui entretiennent de bonnes relations entre les différents présidents qui se sont succédé, de Léon M’ba à Ali Bongo d’une part et  de Houphouët-Boigny à Alassane Ouattara. D’autre part.

A quelques jours du coup d’envoi, on ne sent pas la CAN à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Cela est-t-il fait à dessein ?

Parce que les Ivoiriens ont l’habitude de dire, lorsqu’ils font confiance aux Eléphants, ces derniers déçoivent. A cela s’ajoute que, pour l’heure, on ne sait pas, ou du moins, on ne sait pas qui est le sponsor leader de l’Eléphants. 

Adam Kalhil : C’est vrai qu’à l’époque, lorsqu’on avait des joueurs comme Didier Drogba, Yaya Touré ou Kolo Touré, il y avait plus de regards tournés vers cette équipe des Eléphants. C’est aussi vrai que, ces dernières années, des sponsors se sont retirés. Et donc, l’aspect folklorique et euphorique dans les rues de la ville d’Abidjan n’est pas aussi perceptible. Cela dit, il y a, en même temps, une vraie concentration au niveau des joueurs et de l’encadrement technique au niveau de la préparation, qui devrait pouvoir donner lieu à une véritable euphorie, une explosion si d’aventure l’équipe parvenait à remporter le trophée. Mais, je pense qu’on se retrouve dans un contexte qui est, un peu celui qu’on a connu avant la CAN 2015. Les Eléphants n’étaient pas véritablement choyés dès le départ, mais ont été célébrés honorés avec faste après leur consécration. Je ne pense pas que cela puisse poser un gros problème à cette équipe qui, de par son staff dirigeant et technique est relativement expérimentée pour ce genre de grande bataille. Maintenant, l’ambiance, elle doit venir des autorités administratives, politiques, elle doit venir des différents sponsors. Dans tous les cas, il ne revient pas à la fédération de se préoccuper de genre de chose.

Aimé Brière : Pour ma part, je crois qu’il s’agit d’une impression fallacieuse. Parce que, en réalité, ça bouge déjà du côté de ceux qui doivent partir au Gabon, notamment les supporters du CNSE (Comité national de soutien aux Eléphants). Mais, on n’en parle beaucoup, parce que l’accent est mis sur l’organisation de ces déplacements-là. Et tout ce qui est organisation ne se fait pas dans le bruit. Mais, je pense que dès qu’on sera rentré dans la CAN, lorsqu’à partir du 16 janvier les Eléphants rentreront dans la compétition, on sentira une forte mobilisation autour des Eléphants pour les pousser à la victoire.

Quelle est votre appréciation sur la Poule C qui compte, entre autres la Côte d’Ivoire, que d’aucuns qualifient de Poule de la mort ?

Adam Kalhil : Il faut avoir peur du premier match des Eléphants contre le Togo, qui peut être une équipe imprévisible, une équipe qui n’affiche pas de grands talents, en dehors d’Adébayor et Agassa Kossi. Ce sont des joueurs qui, paradoxalement n’ont pas de club, mais dont l’orgueil peut être fouetté dans une confrontation face aux Eléphants. Les Ivoiriens doivent donc faire très attention aux Eperviers lors de la première confrontation, d’autant plus que toutes les équipes de la phase éliminatoire sont bonnes. Nous avons eu l’exemple avec la Guinée en 2015.

Aimé Brière: Certains ivoiriens supputent déjà, on parle déjà de qui va être 1er et 2ème dans la poule D, pour savoir qui la Côte d’Ivoire va croiser. Pour l’instant, ils doivent savoir que la Côte d’Ivoire n’est pas encore qualifiée. Nous sommes dans une poule très difficile à jouer, parce que la RDC est une équipe dont le potentiel offensif pose des problèmes à tout le monde. Le Togo est un empêcheur de se qualifier en rond, si on peut se permettre l’expression. Et, le Maroc d’Hervé Renard sera, également, difficile à jouer. D’autant plus que le sélectionneur des Lions de l’Atlas est sur la sellette et voudra réagir. Et quand on parle de surprise, elle peut venir de l’équipe du Togo. Il faut donc espérer que ce ne sera pas au détriment de la Côte d’Ivoire. Les Eléphants devront prendre match par match, avant d’envisager d’aller plus loin dans la compétition. Pour l’heure, tous les Ivoiriens, particulièrement les supporters doivent être de corps et d’esprit avec les Eléphants, souffrir avec eux, gagné avec eux, vivre aux quotidiens avec eux. Il est souhaitable qu’ils ne suivent pas un match et soient en train de souhaiter, dans le fond de leur cœur, qu’une autre équipe gagne contre les Eléphants de Côte d’Ivoire. Il faut donc l’union des supporters. Et, on peut croire que les joueurs, qui sont les principaux acteurs de cette compétition, sont très attentifs à ce qui les attend.

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