Assurer la relève du football ivoirien, tel est le nouvel objectif que s’est fixé la Fédération ivoirienne de football (FIF). Et, pour y parvenir, elle a décidé de se lancer dans la détection de jeunes talents, avec le projet « C - Jeune ».
Le football ivoirien veut aller de l’avant et surtout retrouver sa place de leader dans le concert des nations. La crise qu’il traverse depuis plusieurs mois aura permis de mettre à nu les carences et de poser la problématique de l’après génération dorée, qui a fait les beaux jours du drapeau national. Avec le fiasco des binationaux, il fallait donc trouver une solution adéquate à la question de la relève. Et, comme alternative, la Fédération ivoirienne de football (FIF) a décidé de faire de la détection des jeunes talents son nouveau cheval de bataille. Dénommé « C-Jeune », pour « Commission Jeune », ce projet sera piloté par le technicien français Jean-Marc Guillou.
Guillou, le retour Après avoir fait vibrer les Ivoiriens avec les « Académiciens », Jean-Marc Guillou est de retour en terre ivoirienne, mais cette fois avec la FIF, dont il est l’administrateur du projet « C-Jeune ». « C’est un projet fédéral et nous avons demandé à Guillou, qui s’y connaît en formation des jeunes, de nous accompagner en étant son administrateur », nous a déclaré le 1er Vice-Président de la FIF, Sory Diabaté, expliquant que ce projet est né de l’échec de plusieurs expériences et surtout du constat que de jeunes footballeurs bi-nationaux ivoiriens choisissent de jouer pour d’autres nations. Selon le technicien français, il s’agira d’organiser des compétitions de football pour les jeunes, regroupés par catégories de poids et d’âge. « Nous allons démarrer à Abidjan, divisé en deux zones. Nous essayerons de bien mener cela. L’année d’après, on ira un peu plus loin, et ainsi de suite », explique Jean-Marc Guillou, qui précise qu’il faudra de 10 à 15 ans avant de couvrir tout le pays. Du pain béni pour les centres de formations et les clubs, qui pourront bénéficier des produits du projet. Présent depuis 2006 au Mali avec un centre de détection de talents, le technicien français croit fermement pouvoir repositionner la Côte d'Ivoire d’ici les 15 prochaines années.
Anthony NIAMKE