Deux semaines après le début du Mondial russe, l’assistance vidéo aura pleinement joué son rôle dans cette compétition, et pas forcément de façon positive. Cette technologie est en effet décriée par certaines sélections.
La Russie, organisatrice de la Coupe du monde 2018, aura la fierté d’avoir été la première nation au monde à avoir expérimenté la Video assistant referee (VAR) ou Assistance vidéo à l’arbitrage. Cette technologie a été instituée par la Fédération internationale de football association (FIFA) pour mettre fin aux polémiques d’arbitrage qui ont de tout temps existé dans le football. Doutes sur un hors-jeu, un penalty, etc, la VAR doit permettre à l’arbitre des jugements plus adéquats grâce au visionnage des faits de jeu. Longuement souhaitée, la VAR essuie déjà de nombreuses critiques après seulement deux semaines d’utilisation dans cette Coupe du monde, qui a débuté le 14 juin et qui prendra fin le 15 juillet prochain.
Contestations Selon le patron de la FIFA, Gianni Infantino, l’arbitrage vidéo est utilisé dans quatre cas de figure : la validation d’un but, une situation de penalty, un éventuel carton rouge direct ou un doute sur l'identité d'un joueur averti ou exclu. La France a été la première équipe à bénéficier de cette technologie, le samedi 16 juin contre l'Australie (2 - 1), sur un penalty accordé après visionnage. Le dimanche 17 juin, le Brésil a par contre adressé une lettre à la FIFA pour protester contre l'arbitre César Arturo Ramos, qui n’a pas fait recours à la VAR sur une poussette du buteur helvète Zuber sur Miranda lors de l'égalisation. Si certaines nations peuvent saluer cette technologie, qui leur a permis de gagner un match, d’autres estiment qu’elle n’est pas utilisée équitablement entre toutes les sélections, au vu de certaines situations polémiques non signalées par les arbitres vidéo. « Tout le monde parle de vidéo arbitrage, nous n’avons pas d'influence là-dessus. Ça tourne des fois en votre faveur, d'autres fois contre vous », estime l’entraineur de l’Australie, Bert van Marwijk. Pour les arbitres, qui sont les premiers concernés par cette révolution, son efficacité est indéniable. « La VAR peut être notre meilleure amie. Il n'est plus possible de faire d'erreur cruciale », assure l’arbitre néerlandais Bjorn Kuipers, ajoutant qu’elle enlève de la pression et surtout les doutes sur le bien fondé des coups de sifflet.
Anthony NIAMKE