Lors du « Tour de Côte d’Ivoire 2017 » qui démarre le 10 septembre prochain, les cyclistes devront pédaler dur pour affronter les routes ivoiriennes. Regard sur un sport apprécié mais qui peine à décoller.
Rebaptisé « Tour de la réconciliation », le tour cycliste de Côte d’Ivoire prépare sa 24è édition. Pour cette compétition inscrite au calendrier de l’Union cycliste internationale (UCI), les premiers coups de pédale sont prévus pour le 10 septembre à Korhogo, annonce le président de la Fédération ivoirienne de cyclisme, Allah Kouamé. La course connaîtra son apothéose dix jours plus tard à Adzopé, après des étapes dans le centre du pays. Les athlètes auront ainsi plus de 700 km à parcourir en 7 étapes pour offrir du spectacle aux populations des différentes localités parcourues.
Dynamisme « Sans fausse modestie, la fédération de cyclisme est une fédération qui fait ce qu’elle peut pour tenir la route », se réjouit son président. En effet, elle comporte en son sein trois disciplines, à savoir, le vélo sur route (cyclisme), le BMX (free-style et cross) et le Vélo tout terrain (VTT). Avec un total de 27 clubs répartis à Abidjan et dans quelques villes de l’intérieur, pour un total de 321 athlètes licenciés, cette fédération arrive, malgré une subvention annuelle en baisse et estimée à 16 millions de francs CFA, contre 24 millions auparavant, à respecter son calendrier sportif qui s’étend sur 10 mois (février-novembre).
Équation difficile Si le besoin en financement de la fédération s’élève à 200 millions de francs CFA, une enveloppe budgétaire de 70 millions a été dégagée par la tutelle. Le président Kouamé n’est pas découragé pour autant. Faisant avec les moyens du bord, il prévoit de consacrer 50 millions de ce montant au Tour de la réconciliation, le reste devant constituer un acompte pour d’autres compétitions. Combler ce déficit « ne devrait pas être une difficulté ». Il espère recueillir un soutien de 150 millions de francs FCFA auprès des partenaires financiers et techniques. Voyant plus loin, la fédération envisage la création de centres de formation pour les athlètes, afin de développer davantage ce sport, à l'image de ce qu’a réussi le Rwanda, récent vainqueur des tours du Burkina et du Gabon.
Anthony NIAMKE