Les Eléphants n’avaient jamais perdu deux matchs successifs avec autant de buts encaissés. Le doute s’installe sur la capacité de l’entraîneur Marc Wilmots à redresser la barre.
La Côte d’Ivoire vient d’enchaîner coup sur coup deux défaites, face aux Pays-Bas le 4 juin (3-0) et face à la Guinée le 10 juin (3-2). Des contre-performances qui inquiètent supporters et spécialistes du football national, à deux mois du match des Éléphants contre le Gabon, dans le cadre de la 3è journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 en Russie.
Remise en cause Concernant l’entraîneur Marc Wilmots, les critiques n’ont pas tardé à fuser. « Il ne communique pas sur son mode de fonctionnement et l’affaire du brassard de capitaine, une polémique née entre Serge Aurier et Yao Kouassi Gervais à la veille du match, a été mal gérée », estime le journaliste et consultant sportif ivoirien, Adamah Khalil. Il précise « qu’on ne rebâtit pas une équipe en cassant les fondations ». Pour lui, le choix des binationaux n’est pas « une mauvaise chose », sauf que, soutient-il, ces derniers n’ont aucune expérience en équipe nationale et ne connaissent pas les réalités du football africain. Un avis partagé par d’autres observateurs, comme Aimé Tchétché, qui affirme que le recours massif aux binationaux est « une solution de facilité. » Pour lui, l’avenir de notre équipe nationale dépendra de la formation des jeunes. Appelant à recruter parmi les cadets (21-22 ans) qui ont fait une belle prestation à la CAN 2013, il regrette de voir cette génération sacrifiée.
Patience Pourtant, certains supporters estiment qu’il est trop tôt pour juger l’entraîneur belge, dont c’est la première expérience en Afrique. « Il faut lui donner du temps et attendre au moins trois matches », avait lancé un supporter à la fin du match contre la Guinée. « L’équipe est en reconstruction avec beaucoup de nouveaux arrivants et il leur faut du temps pour s’adapter », avait estimé un autre. Même son de cloche du côté de la Fédération ivoirienne de football (FIF), où l’on précise que l’objectif assigné au sélectionneur national est de qualifier son équipe pour le Mondial 2018 et la CAN 2019.
Anthony NIAMKÉ