Les championnats d’Afrique d’athlétisme des U18 et U20 se dérouleront du 14 au 20 avril prochain à Abidjan. À seulement deux mois de la compétition, les jeunes athlètes ivoiriens sont à pied d’œuvre pour préparer l’évènement, dont l’objectif est d’assurer la relève nationale.
Si l’athlétisme ivoirien connait bien des succès en Afrique et de par le monde, c’est grâce aux prouesses de ses athlètes, notamment Murielle Ahouré, Marie-Josée Ta Lou, Youssef Ben Meïté ou encore Wilfried Hua. Cependant, avec l’âge qui avance, ceux-ci seront appelés un jour à ranger les crampons. Pour cela, la préparation d’une relève s’impose afin de perpétuer l’œuvre déjà réalisée par ces précurseurs. C’est dans cette dynamique que s’est lancée la Fédération ivoirienne d’athlétisme (FIA), dirigée par Jeannot Kouamé, au travers de ces Championnats d’Afrique d’athlétisme des moins de 18 et 20 ans.
Assurer l’avenir Pour ces championnats d’Afrique des U18 et U20, les entrainements ont déjà démarré, après les tests de présélections avec des compétitions interclubs aux fins de rectifier quelques imperfections chez nos jeunes compétiteurs. Une première phase qui devrait permettre de dégager une première équipe. « En mars, nous allons organiser les inter-ligues. Et chaque ligue prendra les meilleurs de ses catégories (U18 et U20) », explique le président de la FIA. La Côte d’Ivoire compte engager 80 athlètes dans cette compétition et ceux-ci seront suivis par des encadreurs qui devront parfaire leur préparation. « Nous voulons faire de la détection dans toutes les épreuves pour assurer la relève », lance M. Kouamé, avant d’ajouter qu’au-delà des médailles, l’objectif final « c’est de posséder un grand nombre d’athlètes capables de participer dans les différentes disciplines, pour que, d’ici quatre à cinq ans, nous puissions avoir une équipe nationale forte dans tous les compartiments de l’athlétisme », souhaite-t-il. Si le sprinteur Arthur Cissé Gué, nouvelle espoir du sprint ivoirien, est le fruit d’un programme de relève initié depuis 2012 par l’ex président de la FIA, Nicolas Débrimou, la politique de relève porte déjà des fruits avec d’autres athlètes, comme Suzanne Toti, Karel Elodie Ziketh et Adeline Gouenon Nanzie, toutes médaillées d’argent lors des 21èmes Championnats d’Afrique d’athlétisme, disputés en août 2018 à Asaba (Nigéria). Les espoirs prochains reposent sur cette relève en constitution, avec en ligne de mire les Jeux Olympiques de Paris de 2024.
Anthony NIAMKE