À moins de 100 jours des Jeux de la Francophonie prévus du 21 au 30 juillet à Abidjan, l’inquiétude grandit chez les athlètes ivoiriens. Pour cause, le manque de fonds.
Si les infrastructures devant accueillir les 8ès Jeux de la Francophonie sont en cours de finition, l’une des préoccupations demeure la préparation des différents athlètes qui défendront les couleurs ivoiriennes lors de ce rendez-vous. La Côte d’Ivoire est engagée dans huit disciplines, à savoir, l’athlétisme, le basket-ball, le cyclisme, le football, le judo, la lutte, les sports paralympiques et le tennis de table.
Difficultés À moins de trois mois de la compétition, à l'exception du football et de l’athlétisme, disciplines reines, beaucoup de choses restent à régler dans les autres sports. « Nous avons soumis notre programme de préparation pour les Jeux de la Francophonie au ministère des Sports depuis longtemps. Malheureusement, les moyens se font toujours attendre », confie à JDA le président de la Fédération de cyclisme, M. Allah Kouamé. Quant au basket, la fermeture du Parc des sports de Treichville pour travaux de réhabilitation est un handicap pour l’entraînement, alors que les Dames devront défendre leur titre acquis à Nice en 2013. Si les préparations ont démarré chez les lutteurs, on ne cache pas que les moyens financiers tardent à venir, alors qu’il faut assurer quotidiennement le transport des athlètes. Une situation complexe que ne cesse de décrier le président de la fédération de lutte, Raoul Obrou, qui voit la motivation s'émousser au sein des équipes. Même son de cloches chez les judokas, les disciplines paralympiques et le tennis de table.
Regards tournés vers le ministère Alors qu'il avait prévu un décaissement de 240 millions de francs CFA en vue de la préparation des athlètes ivoiriens, le ministère de tutelle semble prendre son temps. Pourtant, des engagements avaient été pris le 6 mars, lors d’une rencontre avec les délégués des différentes fédérations. « Nous avons pris acte de vos préoccupations. Les dossiers seront traités au cas par cas et nous pensons qu’avec de la compréhension, des solutions seront trouvées », avait rassuré le directeur de cabinet du département, Moumouni Sylla. Pour heure, les fédérations continuent de scruter le ciel.
Anthony NIAMKE