Peu connue du grand public, la fédération ivoirienne de vovinan viet vodao sera présente du 1er au 5 août prochain, à la 5è édition du Mondial de cette discipline à New Delhi. Objectif : planer sur le monde de cet art.
Introduit en Côte d’Ivoire en 1977 par le Français d’origine vietnamienne, Maitre N’Guyen Goc Mih et perpétué par son protégé Maitre Letan Minh, le Vovinan Viet Vodao compte à ce jour près de 500 pratiquants. Longtemps confinés dans les autres disciplines des arts martiaux, ses adeptes prennent leur indépendance en 2012 et créent la Fédération ivoirienne de vovinan viet vodao (FIVD). « En tant que membre fondateur de la Confédération africaine de vovinan viet vodao, nous ne pouvions plus continuer de militer dans des fédérations d’arts martiaux dans lesquelles nous étions justes des associations uni-disciplinaires », explique son Président, Maitre Moumouni Traoré.
Fédération dynamique En 5 ans d’existence, cette fédération a récolté plusieurs médailles, dont six (1 en Argent, 5 en Bronze) lors du quatrième championnat du monde de vovinam viet vodao tenu en Algérie en 2015, et 2 médailles en Or, 9 en Argent et 12 en Bronze remportées au cours des championnats d’Afrique. Avec 18 clubs affiliés, la fédération sera présente du 1er au 5 août à New Delhi avec 12 athlètes. Classée troisième en Afrique, après l’Algérie et le Sénégal, la FIVD, sans grands moyens, compte bien monter en tête du classement africain.
Difficultés « Les difficultés sont les mêmes que pour toutes les autres disciplines sportives », déclare M. Moumouni Traoré, évoquant le manque crucial de moyens logistiques et d’équipements. « Les arts martiaux se pratiquent dans des salles, et il y en a peu. Il y a quelques salles privées, qui coûtent très cher en termes de location », précise-t-il. Bénéficiant d’une subvention annuelle de l’État à hauteur de 16 millions de francs CFA pour les compétitions, en plus de la parafiscalité servant pour les activités usuelles de la fédération, son président souhaiterait avoir plus de moyens. « Pour le championnat du monde qui doit avoir lieu en Inde, faute de moyens, nous sommes obligés d’aligner 12 athlètes au lieu de 20 », dit-il. En attendant l’arrivée d’un hypothétique sponsor, la fédération reste suspendue à une promesse de partenariat, pas encore concrétisée, du district d’Abidjan pour le championnat national.
Anthony NIAMKÉ