La Côte d’Ivoire est présente à ce grand rendez-vous du sport que sont les Jeux Olympiques de Rio, avec 15 athlètes. Parmi eux, Murielle Ahouré, grand espoir de médailles et porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture le 5 août.
Murielle Ahouré, sprinteuse sur 100 et 200 mètres, portera le drapeau de la délégation ivoirienne aux JO 2016. Tel est le choix fait par le Comité national olympique, là où d’autres nations procèdent par vote. La vice-championne du monde du 100m et du 200m aux mondiaux de Moscou en 2012, a annoncé la bonne nouvelle le lundi 1er août via le réseau social Facebook.
À l’école américaine
Malgré un palmarès bien fourni en titres, notamment celui de meilleure performeuse mondiale de l’année sur 100m avec un chrono de 10s78 (nouveau record) le 11 juin à Montverde en Floride, rien ne prédestinait cette sprinteuse à briller au firmament de l’athlétisme ivoirien, et depuis quelques années à l’international. Née à Abidjan le 23 août 1988, elle s’envo- lera pour la France en 1990, mais c’est aux États-Unis qu’elle découvrira ses talents d’athlète. Malgré un diplôme en droit pénal obtenu en 2009 à l’Université de Miami, Murielle opte pour l’athlétisme. La même année, elle quitte Miami pour Houston, où elle fera la rencontre de son entraîneur Allen Powell, arti- san de sa progression. Entraînée dans l’une des meilleures écuries du monde, l’ivoirienne semble avoir atteint la maturité depuis trois ans, avec l’espoir d’une médaille à Rio. De toute l’histoire de la participation de la Côte d’Ivoire aux JO, seule une médaille a été obtenue, celle de bronze de Gabriel Tiacoh sur 400m en 1984 à Los Angeles. Trente-deux ans après, Murielle Ahouré compte pendre le relais. Pour y arriver, elle se donne à fonds aux entraînements depuis six mois, avec l’aide de son coach. Sur 100m, la distance reine, la championne d’Afrique devra affronter deux Jamaïcaines, Elaine Thompson, meilleure performance mon- diale de l’année en 10″70, et Frazer Price, double championne olympique en titre et championne du monde de la spécialité. Le défi est donc de taille pour celle qui a été désignée ambassadrice pour la promotion du café-cacao en mars 2016, et qui porte sur ses épaules les espoirs de toute une nation.
Anthony NIAMKÉ