Alors que toute la Côte d’Ivoire comptait sur elle pour les Jeux olympiques de Rio, la vice-championne du 100 et 200m, Murielle Ahouré n’a pas été à la hauteur des attentes. C’est finalement les taekwondo-in qui ont lavé l’affront, en remportant l’or et le bronze.
L’aventure des Jeux Olympiques de Rio avait pris fin pour le porte-étendard de la délégation des athlètes ivoiriens, quelques jours avant le sacre de Cheick Sallah Cissé et Ruth Gbabi, respectivement médailléS d’or et de bronze à ces olympiades. Murielle Ahouré est donc rentrée bredouille, sans pouvoir tenir sa promesse : amener une médaille olympique à la Côte d’Ivoire, dont la seule, en la matière, était celle d’argent remportée par Gabriel Tiacoh en 1984 à Atlanta aux États-Unis.
Si les performances remarquables de la sprinteuse aux épreuves qualificatives des J.O de Rio la classaient parmi les athlètes susceptibles de décrocher l’or, la réalité du terrain a été toute autre. Après s’être qualifiée pour les demi-finales du 100m et 200m, respectivement en 11.01s et 22.52s, celle qui était vice-championne du 100m et 200m n’atteindra malheureusement pas les finales dans ces deux catégories. Une élimination au grand dam des Ivoiriens, qui avaient placé tout leur espoir en elle.
Baisse de régime ? Aux championnats d’Afrique de Durban en juin 2016, la flèche ivoirienne avait réalisé au 100m, un temps de 10.99s. Dans le même mois, elle récidive à Montverde aux USA. Mais, cette fois ci en 10.78s. Au 200m, Ahouré avait, le 19 juillet 2013 à Monaco, réalisé un temps record de 22.24. Sans oublier Marrakech au Maroc, lors des championnats d’Afrique en 2014, où elle avait fait un temps de 22.36s.
Au vu de toutes ces belles performances réalisées par le passé, comparées à celles des demi-finales du 100 et 200m aux jeux de Rio (Demi-finale 100m : 11.01s et Demi-finale 200m : 22.59s), il est clair que l’ambassadrice du chocolat ivoirien est en baisse de régime. Malgré de bons départs réalisés dans ces différentes prestations, Murielle n’a pas pu réaliser de bonnes arrivées.
Blessure fatale Après son élimination de ces J.O, le porte-étendard de la Côte d’Ivoire avait posté sur sa page Facebook ses regrets pour sa mauvaise prestation, avant d’en donner les raisons. Murielle AHOURE évoque sa blessure au genou, qui a nécessité des mois de rééducation. « Me voilà au terme de ces Jeux olympiques. Je veux remercier mon entraîneur et l’équipe médicale de m'avoir donné la possibilité de pouvoir compétir à ces Jeux. Car, ceci n'était pas du tout évident. Après ma blessure, j'ai dû subir une longue période de traitement et de rééducation. Je pouvais, à peine, marcher. Mais, par le miracle et la volonté de Dieu, j'ai commencé la préparation au mois de mars, avec plus de 6 mois de retard, que j'ai essayé de rattraper au maximum. Sachez que je suis sincèrement désolée du fond du cœur, pour n'avoir pas été à la hauteur de mes espérances et de mon potentiel habituel », explique-t-elle.
Avant d’assurer qu’elle se remet au travail pour les échéances futures. « Mais, sachez que je reste motivée, avec un esprit fort et me remets au travail dès le mois d'octobre pour le championnat du monde à Londres 2017 ». Pourra-t-elle revenir à son meilleur niveau ? Seul l’avenir nous le dira.
Anthony Niamké