Un énième massacre dans la nuit de samedi à dimanche 14 août, dans le village de Rwangoma près de la ville de Béni, en République démocratique du Congo (RDC), a soulevé une vague d’indignation et de condamnations. Selon un dernier bilan, ce sont 51 corps, « tués à la machette », qui ont été trouvés sur le lieu de la tuerie perpétrée par des membres présumés des Forces démocratiques alliées (ADF). À la suite de ces évènements, trois jours de deuil national décrétés, mais il semble qu’ils ne suffiront plus pour imposer le silence qui couvre le drame qui se joue dans cette localité. À Béni, lundi 15 août, des centaines d’habitants ont manifesté pour exprimer leur colère contre le président Joseph Kabila, jugé responsable de l’insécurité actuelle et qui ne semble pas vouloir quitter le pouvoir dans quelques mois, comme le prévoit la constitution. La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) a condamné cet acte barbare qui a visé les populations civiles et, dans un communiqué publié dimanche 14 août, a réitéré « son soutien aux FARDC (Forces armées de la RDC) et à la PNC (Police nationale congolaise) pour protéger les populations civiles de Béni ». En l’espace de deux ans, cette région a été le théâtre d’une série de massacres qui ont fait plus de 650 morts parmi les civils.
O.D