Le suspense s’est achevé le 6 août dernier. La plus que probable candidate démocrate a choisi entre les 3 favoris proposés pour sa vice-présidence : elle a opté pour un profil consensuel. Choisir une personnalité qui dispose d’une stature personnelle propre et apporte du poids à la candidature Harris, c’était le défi pour le camp démocrate à trois mois de la présidentielle de novembre. Six, puis trois candidats ont été annoncés, dont l’ambitieux gouverneur de Pennsylvanie Josh Shapiro, rejeté par une partie de la gauche pour son soutien à Israël dans la guerre à Gaza.
3 mois pour convaincre
Le délai est court pour la candidate démocrate, qui sera investie par le parti la semaine prochaine lors de la Convention à Chicago. Kamala Harris, 59 ans, bénéficie en effet du soutien de plus de la moitié des délégués, obtenu lors d’un vote en ligne la semaine dernière. Reste maintenant à bâtir le socle d’une campagne à succès. Le premier défi de la mobilisation des ressources étant gagné, il lui faut à présent entrer dans le costume et obtenir la confiance des Américains, harangués depuis plusieurs mois déjà par son adversaire républicain, Donald Trump. Pour atteindre cet objectif, Tim Walz, 60 ans, jouera un rôle majeur : séduire les électeurs, en particulier ceux des États-clés des Grands lacs et ceux du monde rural.
Le Gouverneur du Minnesota, avec lequel elle a eu plusieurs entretiens pour s’assurer que « le courant passe », est un ancien haut gradé de la Garde nationale qui a siégé au Congrès pendant 12 ans. Sa nomination vient consacrer le parcours atypique de cet ancien professeur de géographie et coach de football américain. Surnommé le « Papa démocrate du Midwest » par les quotidiens locaux, le Démocrate est aussi bien connu pour ses positions progressistes que pour son amour pour les armes à feu et la chasse. Peu connu du grand public, l’homme est pourtant très engagé sur les questions de réformes et les droits civiques. On se souvient de ses prises de positions contre le lobby pro-armes, qui lui était pourtant favorable, au lendemain d’une fusillade dans un lycée, ou encore de ses propos après la mort de George Floyd, qui avait provoqué en 2020 de gigantesques émeutes dans le Minnesota et les États-Unis. Un « dangereux gauchiste extrémiste », selon Trump, qui devra donc l’affronter en novembre, avec son propre colistier J.D Vance. Un avis évidemment pas partagé par les Démocrates, qui jettent désormais toutes leurs forces dans la bataille pour leur barrer la route de la maison Blanche.
JDF TV
L'actualité en vidéo
