Le Président zambien Edgar Lungu a mobilisé les militaires pour réprimer les violences politiques à l’approche des élections générales du 12 août prochain. Cette décision, annoncée dimanche dernier dans une déclaration, intervient après que deux partisans du Front patriotique (PF, parti au pouvoir) aient été tués par des membres présumés du Parti uni pour le développement national (UPND, sigle anglais), le principal parti d’opposition. Des poches de violence ont été signalées à Lusaka et dans d’autres provinces où des partisans du Front patriotique (PF) et du Parti uni pour le développement national (UPND) se sont notamment affrontés avec des machettes et des haches.
Bien que la Commission électorale ait interdit les réunions électorales en raison de la Covid-19, les affrontements entre partis politiques rivaux se sont poursuivis face à des forces de police pas assez nombreuses. À 64 ans, l’actuel président est candidat à un second mandat controversé. Il avait été élu en 2016 à l’issue d’un scrutin dont les résultats avaient été contestés par l’opposition.
Le principal rival de Lungu, Hakainde Hichilema, a été arrêté à plusieurs reprises depuis qu’il a commencé à briguer le fauteuil présidentiel. Le jour du scrutin, les Zambiens éliront non seulement leur président mais aussi leurs députés et leurs conseillers des collectivités locales.