Debretsion Ghebremichael, le chef du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), a refait son apparition et appelé les Tigréens à la lutte armée. « Nous sommes engagés dans une résistance prolongée ». Dans un message audio, il accuse les forces éthiopiennes et leurs « alliés érythréens » de viols et de pillages. Alors que des rumeurs le donnaient pour mort, le leader de ce qui est désormais la rébellion armée du Tigré a fait diffuser un long message par sa chaîne de télévision satellite, qui a repris ses émissions. C'est sa première déclaration publique depuis deux mois. L'enregistrement a également été publié sur la page Facebook d'un média affilié à l'ancien parti au pouvoir, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui se bat contre le gouvernement d’Addis Abeba depuis le 4 novembre. Selon lui, le Tigré a été agressé par l'armée fédérale éthiopienne, par l'armée érythréenne, les milices de l'Amhara et des soldats somaliens. Il appelle les Tigréens à continuer à se battre et « la communauté internationale à prendre les mesures appropriées pour arrêter les atrocités en cours et les actes de génocide ». Il appelle également à lancer des enquêtes pour juger les coupables, selon lui, le Premier ministre Abiy Ahmed et le Président érythréen Issayas Afeworki.
B.S.H.