Adopté par le gouvernement nigérien le 2 novembre 2018, un projet de loi vise à permettre une réinsertion des « repentis » de Boko Haram. Destiné à « élargir l’éventail des moyens de lutte du Niger contre le groupe terroriste », selon les termes du communiqué, le projet de loi, qui complète et modifie le Code pénal existant, offre la possibilité aux anciens membres du groupe ayant volontairement fait acte de reddition de ne pas être poursuivis sur le plan pénal et de pouvoir se réinsérer sur le plan économique et social.
Cependant, les bénéficiaires ne doivent pas avoir été directement impliqués dans l’organisation et la conception d’actes terroristes et des indices probants de culpabilité pour génocide, crime de guerre et crime contre l’humanité ne doivent pas pouvoir être relevés à leur encontre.
L’organisation de ce nouveau cadre juridique, dont le but est de favoriser la réhabilitation et l’insertion socio-économique des jeunes, est désormais, à côté de la lutte armée, un axe essentiel de la lutte des autorités nigériennes contre ce groupe.
Le projet de loi prévoit aussi une indemnisation des victimes des actes de terrorisme, dont les conditions seront fixées par décret pris en Conseil des ministres. Le projet de loi sera transmis bientôt à l’Assemblée nationale pour adoption.