Les étrangers sans papiers ne sont pas les bienvenus en Afrique du Sud et doivent « rester chez eux pour un meilleur contrôle des déplacements humains», a déclaré la ministre du Développement des PME, Lindiwe Zulu. Selon le quotidien « Sowetan », s’exprimait lors d’une réunion du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) consacrée aux relations internationales et à la coopération internationale.
Mme Zulu a exhorté les pays voisins à contrôler leurs frontières pour empêcher les citoyens sans papiers de se rendre en Afrique du Sud, faisant observer que « ceci est conforme à l’accord de Paris sur les changements climatiques, (qui a) réaffirmé la responsabilité de chaque pays dans la lutte contre le changement climatique et la collaboration avec d’autres pays en vue d’inciter leurs populations à rester à l’intérieur des frontières de leurs pays d’origine ».
Les commentaires de Mme Zulu font suite aux attaques xénophobes de fin mars, ciblant les immigrants africains. Il y a quelques semaines, dans la ville portuaire de Durban, elles avaient fait trois morts. Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a condamné une semaine plus tard ces violences, les jugeant « particulièrement regrettables ». L'association Africa solidarity network, qui représente les ressortissants étrangers en Afrique du Sud, a accusé le président, de par ses discours, d’être à l’origine de la vague de violences xénophobes.