La présidentielle américaine de novembre 2016 n’a pas fini de livrer toutes ses surprises. Au fort du débat sur l’impopularité des deux très probables candidats républicain et démocrate, Donald Trump et Hilary Clinton, le mouvement libertarien s’est désigné un porte-étendard : Gary Johnson, 63 ans, ancien gouverneur du Nouveau-Mexique. Son parti, qui se situe à l’extrême gauche sur les questions sociétales et à l’extrême droite sur l’économie, est farouchement opposé au « contrôle de l’État sur la vie des citoyens ». De l’avis de beaucoup d’observateurs, il pourrait faire figure de recours pour les partisans du « ni Trump, ni Hilary », mais c’est surtout le milliardaire républicain qui risque d’en faire les frais. Alors qu’il faudrait à Johnson plus de 15% d’intentions de vote pour se faire une place dans les débats présidentiels qui débuteront après juin, une étude le crédite déjà de 10%.