Le Président français Emmanuel Macron réunira une conférence internationale sur la Libye le 12 novembre, à un mois d’élections générales censées mettre fin à une décennie de conflit qui paraissent de plus en plus hypothétiques.
La France demande le maintien du calendrier électoral et le « départ des forces et des mercenaires étrangers », a rappelé le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, en marge de la 76ème Assemblée générale de l’ONU. La ratification le 9 septembre d’une loi électorale manifestement taillée sur-mesure pour l’homme fort de l’Est, Khalifa Haftar, a provoqué une montée des tensions. Le Haut Conseil d’État libyen (HCE), instance faisant office de Sénat, a proposé le 20 septembre un report d’au moins un an du scrutin présidentiel, faute de consensus sur la loi électorale. Le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, soutien affiché du maréchal Haftar, presse pour la tenue des élections législatives et présidentielle comme prévu, en décembre. Les États-Unis ont qualifié ce scrutin de « meilleure opportunité depuis une décennie pour mettre fin au conflit ». Le Parlement libyen a voté le 21 septembre une motion de censure contre le gouvernement de transition du Premier ministre Abdelhamid Dbeibah. Le HCE a rapidement réagi marquant son « rejet de la procédure » et considérant cette démarche comme « nulle ».
B.S.H.