Le principal mouvement de la contestation soudanais a appelé le 1er juillet à la désobéissance civile, au lendemain de manifestations pour faire pression sur les généraux au pouvoir.
Dans son bras de fer avec le Conseil militaire de transition, qui dirige le pays depuis la destitution en avril du président Omar el-Béchir, ce mouvement avait déjà organisé du 9 au 11 juin une campagne de désobéissance civile qui avait quasiment paralysé Khartoum.
« Le dimanche 14 juillet, désobéissance civile et grève politique totale dans tous les secteurs professionnels (...,) dans la capitale et dans toutes les provinces », a annoncé l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC).
Le 13 juillet sera organisée une manifestation pour commémorer la dispersion d'un sit-in de manifestants devant le QG de l'armée à Khartoum, le 3 juin, qui avait fait des dizaines de morts et provoqué un tollé international.
Ce dimanche, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté pour que le Conseil militaire remette le pouvoir aux civils, ce qui démontre que le mouvement de contestation a gardé intacte sa capacité à rallier la population, malgré un blocage d'Internet depuis près d'un mois et un important dispositif sécuritaire.
Les manifestants ont affronté des gaz lacrymogènes alors qu'ils marchaient sur le Palais présidentiel où siège le Conseil militaire.
B.S.H.