Les élections communales du 20 novembre dernier se sont déroulées de manière globalement satisfaisante. Pourtant, certaines communes, où des incidents ont empêché la tenue du scrutin, devront réorganiser le vote afin de permettre aux populations d’exprimer leur choix.
Reportées quatre fois depuis 2014, les élections communales se sont finalement tenues le 20 novembre pour renouveler les conseils de 688 communes sur les 703 que compte le Mali. Le scrutin n’a cependant pu se dérouler que dans 640 localités, à cause d’incidents plus ou moins graves, ayant empêché le vote. Comme la loi le permet, des scrutins seront donc organisés à d’autres dates, quand les conditions sécuritaires le permettront.. Dans la région septentrionale de Kidal par exemple, les conditions de sécurité ne le permettent pas.
Retour aux urnes
Dans la région de Mopti (centre), sur les 15 communes, seules 6 ont pu voter. La principale raison, selon les organisateurs, est la crue qui rend difficile l’accès à certains villages, mais aussi l’insécurité. C’est le cas dans la commune de Dialloubé, où des bandits armés non identifiés ont incendié successivement la mairie, les locaux de la sous-préfecture ainsi que la rési- dence du sous-préfet et le matériel électoral. Dans le cercle de Djenné, 7 com- munes sur les 11 ainsi que les électeurs des 8 communes du cercle de Tenenkou devront donc retourner aux urnes. Plus au nord, la situation est différente. En plus de l’insécurité qui a coûté la vie à 6 personnes, dont cinq militaires maliens tombés dans une embuscade aux environs de Bambara Maoudé (Tombouctou), d’autres facteurs s’invitent dans l’équation. La tenue de nouvelles élections à Tessit est conditionnée au fait que les tribus touaregs Ifoghas et Imghads se mettent d’accord sur le partage du pouvoir. « Aux législatives partielles passées, nous avions signé une entente avec les Ifoghas leur donnant le poste de député et nous, nous allions prendre la mairie. Mais ils n’ont pas respecté leurs engagements », explique un cadre imghad. Enfin, à Kidal, où des manifestations vio- lentes ont eu lieu, point de vote jusqu’à nouvel ordre…
Amadou COULIBALY