L’ex « opposant historique » togolais a raccroché les crampons de la vie politique. Il l’a annoncé le mardi 28 septembre, alors que le régime Gnassingbé qu’il a longtemps combattu fait face à la fronde de la rue depuis plusieurs semaines. Il avait signé en 2010 un accord avec Faure Gnassingbé, fils d’Eyadéma assassin présumé de son père Sylvanus Olympio, lors du tout premier coup d’état post-indépendance en Afrique. Acte qui lui avait valu de perdre le soutien de la rue et l’éclatement de son parti l’Union des forces de changement (UFC). Aujourd’hui âgé de 80 ans, Gilchrist Olympio appelle à « un retour aux fondamentaux de la Constitution de 1992 ». C’est la principale réclamation de l’opposition qui bat le pavé depuis le mois de septembre dans plusieurs villes du pays. Olympio, actif dans les coulisses pour une issue à l’actuelle crise, demande dans son intervention à Faure Gnassingbé, de « ne pas se représenter à la présidentielle de 2020, afin de laisser le champ libre à une consultation démocratique libre ».
Célia d'Alemeida