Dans la nuit du dimanche 20 janvier, Israël a mené une nouvelle série de frappes sur des « bases iraniennes » en Syrie, après les ripostes des forces de Bachar al-Assad et des Gardiens de la révolution.
Le bilan des victimes des raids israéliens ayant visé en Syrie des positions militaires du régime de Bachar al-Assad et de son allié iranien est monté à 21 morts, en majorité « iraniens », selon un nouveau chiffre annoncé mardi par l’OSDH.
Les frappes israéliennes ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi. Elles ont visé des entrepôts tenus par les forces iraniennes et leurs alliés près de Damas et des centres de défense anti-aérienne du régime syrien aux abords de la capitale et dans le sud du pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le bilan des morts a été revu à la hausse après une vérification de l’identité des victimes, a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. « Il y a 15 morts étrangers, dont 12 des forces iraniennes », a-t-il rapporté, sans être définir la nationalité des 3 autres victimes. « 6 Syriens des forces du régime ont été tués », a-t-il ajouté. Le 21 janvier, un premier bilan de l’OSDH avait fait état de 11 combattants tués, dont 4 Syriens.
Selon l’armée israélienne, l’État hébreu a frappé des objectifs appartenant à la Force al-Qods des Gardiens de la Révolution (armée d’élite iranienne), à savoir la plus importante plateforme logistique de cette unité en Syrie, située à l’aéroport de Damas, des entrepôts de munitions, un centre d’entraînement et un autre de collecte de renseignements.
Selon le porte-parole de l’armée israélienne, Ronen Manelis, ces attaques sont justifiées. « Nous avons prévenu les Syriens de ne pas faire feu contre nos avions, ce qu’ils ont choisi de faire malgré tout. Cela nous a amenés à conduire trois vagues d’attaques sur leurs systèmes de défense anti-aériens ». Selon la Russie, qui est avec l'Iran l'un des principaux alliés du régime syrien, c'est l'aviation israélienne qui aurait entamé les hostilités, avec 4 morts syriens.
Les médias nationaux syriens ont fait état d’une « attaque intense », se félicitant de l’interception de la « majorité des projectiles hostiles ». À Téhéran, Aziz Nasirzadeh, commandant des forces aériennes iraniennes, a déclaré que ses pilotes étaient mobilisés. « La jeunesse de l'armée de l'air est prête et impatiente de se confronter au régime sioniste et à l'éliminer de la terre ».
Boubacar Sidiki Haidara