Mossoul, les défis de l’après-guerre

Après une bataille de près de neuf mois contre l’organisation Etat Islamique (EI), la libération de Mossoul ouvre de nouveaux défis.

Le 4 juillet 2014, Abu Bakr al-Baghdadi, chef de l’État Islamique, s’autoproclamait chef des musulmans depuis la mosquée Al-Nouri de Mossoul, capitale de son califat mondial. Un peu plus de trois ans plus tard, après 252 jours de combats intenses, le lundi 10 juillet, le Premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, annonçait la libération de la ville. Après une longue séquence de terreur et de guerre, la paix est le nouveau défi à relever.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes dans cette guerre. 3 351 132 Irakiens poussés sur les routes du pays par la violence des combats contre l’État Islamique (EI). Rien que pour Mossoul, plus de 800 000 personnes ont fui la ville d’environ 2 millions d’habitants depuis octobre 2016. Plus de 100 000 unités de combat, militaires irakiens, Peshmergas kurdes, membres de milices chiites et chrétiennes, ont lancé l’offensive, soutenues par des milliers d’attaques aériennes de la coalition internationale dirigée par les États-Unis. Plusieurs milliers de bâtiments, parfois centenaires, ont été détruits dans les bombardements et les explosions, faisant de Mossoul, la seconde ville d’Irak, une cité en ruine dont la reconstruction devrait coûter 50 milliards de dollars dans les cinq prochaines années. La ville, enfin libérée de l’étau terroriste, va tenter de panser ses blessures et de se construire dans un avenir plus qu’incertain.

Gagner la paix Les célébrations de la victoire sur les djihadistes risquent néanmoins d’être éphémères. Même si comme l’a déclaré le Premier ministre Al-Abadi, les priorités de son gouvernement sont désormais la « stabilité et la reconstruction », des poches résiduelles de djihadistes comme celle de Tal Afar, à 70 km de Mossoul dans la province de Ninive, subsistent et demanderont du temps avant d’être annihilées. La bataille contre l’EI en Irak n’est en fait pas terminée, les djihadistes contrôlant encore de vastes étendues du pays, notamment Kirkouk, la province riche en pétrole. Mais aussi parce qu’ils ont le temps pour eux et qu’ils attendent de se refinancer et de se réorganiser, pour, au moment idéal, revenir et reprendre le pouvoir, profitant de l’instabilité et des crises. Cette instabilité pourrait bien venir de la gouvernance future de la ville de Mossoul, vu le climat de rivalité qui oppose Chiites et Sunnites, ainsi qu’Arabes et Kurdes, qui souhaitent l’indépendance. Tous appartiennent à différentes fractions sectaires et souhaitent jouer leur partition. Les animosités contenues durant l’alliance de circonstance contre l’ennemi djihadiste pourraient éclater et menacer tout espoir de retour à la paix, constituant un nouveau terreau favorable aux recruteurs de Daesh. Si la guerre est terminée, reste maintenant un autre combat à livrer, tout aussi difficile, celui de la paix.

Olivier Dubois  

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