Le fils aîné d'Ali Bongo, Noureddin Bongo Valentin, l'ancien porte-parole de la présidence Jessye Ella Ekogha et d'autres personnes ont été inculpés mardi et placés en détention provisoire. A annoncé, mercredi, le procureur de Libreville, André-Patrick Ropona.
Trois semaines après le coup d'État qui a renversé le président gabonais Ali Bongo Ondimba, l'un de ses fils et des proches du cabinet du chef de l'Etat déchu ont été inculpés et écroués pour « trahison » et « corruption active », a-t-on appris.
Le procureur de Libreville André-Patrick Roponat a annoncé mercredi que Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné d'Ali Bongo, Jessye Ella Ekogha, l'ancien porte-parole de la présidence, ainsi que quatre autres personnes ont été mises en examen mardi et placés en détention provisoire. « Tous les chefs d'inculpation lors de leurs arrestations ont été retenus pour leurs mises en examen », a précisé M. Roponat, soit « trahison contre les institutions de l'Etat, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants ».
Pour rappel, le jour du coup d'Etat, les militaires avaient arrêté un fils du chef de l'Etat déchu, ainsi que cinq autres hauts responsables du cabinet de l'ancien président et son épouse, Sylvia Bongo Valentin. Et une perquisition à leur domicile, largement retransmise à la télévision d'État, qui a révélé à leurs pieds des cartons, des valises et des sacs remplis de liasses de billets de banque. Pour l'heure, Mme Bongo est en résidence surveillée à Libreville pour sa protection, selon la présidence.
Le 30 août dernier, des militaires et policiers gabonais ont annoncé, dans un communiqué lu à télévision d'État, l'annulation des élections présidentielles qui déclarait vainqueur Ali Bongo Ondimba, candidat à sa propre succession, avec 64,27% des voix, qui était au pouvoir depuis 2009. Dans la même soirée, les militaires ont nommé le général Brice Oligui Nguema, chef de la transition au Gabon.
Siondenin Yacouba Soro