Le nouveau président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a signé lundi 3 décembre un décret mettant en place une commission chargée de déterminer ce qui est arrivé en 2014 à 43 étudiants portés disparus et présumés morts.
« C'est une affaire d'État », a dit Lopez Obrador, président de gauche investi dans ses fonctions samedi. « Nous n'allons pas nous en laver les mains », a-t-il ajouté, promettant qu'aucun obstacle n'empêcherait que la vérité soit faite et s'engageant à garantir la sécurité de tous ceux qui voudraient bien témoigner.
Même l'armée, a-t-il dit, pourrait faire l'objet d'investigations de la part de la commission, ce qui était une revendication essentielle des proches des disparus et de certains experts. « L'enquête doit pouvoir cibler tous les membres du gouvernement, toute personne impliquée, y compris des membres de l'armée susceptibles d'avoir été impliqués ».
Selon le précédent gouvernement, les étudiants, qui suivaient une formation au métier d'enseignant, ont été emmenés par des policiers corrompus qui les ont livrés à des gangsters, lesquels les ont assassinés et ont brûlé leurs corps dans une décharge.