Une personne a été tuée et 17 enlevées lors d’un raid attribué au groupe armé d’origine ougandaise Allied Democratic Forces (ADF), lundi soir dans l’est de la République démocratique du Congo.
Quatre maisons ont été incendiées et des chèvres et des poules volées lors de cet assaut, deux jours après la tuerie d’une vingtaine de personnes à Beni, à 30 km plus au sud, attribué par les autorités au « terrorisme » des ADF.
« La situation est paralysée à Oicha », a indiqué mardi un responsable administratif local, Donat Kibwana. La plupart des commerces et les écoles sont fermés. Les nouvelles attaques de samedi et lundi suscitent la colère des habitants de la région de Beni (Nord Kivu), où des centaines de civils ont été tués depuis octobre 2014 dans des massacres attribués aux ADF.
« Les manifestants ont brûlé les bureaux des quartiers Boikene et Kasabinyole », dans la commune de Ruwenzori à Beni, a déclaré à l’AFP son maire, Aloys Mbwarara.
Lundi, les organisations de la société civile avaient décidé d’observer une grève générale, une « ville morte », jusqu’à vendredi. Les habitants dénoncent l’impuissance de l’armée congolaise et des Casques bleus de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), massivement présents dans la région.
BSH