Ma pire erreur aura probablement été de n’avoir pas mis en place un plan pour « l’après » au lendemain de ce qui fut, je pense, une intervention justifiée en Libye ». Depuis le 11 avril, ces propos de Barack Obama, tenus sur la chaîne américaine néoconservatrice, Fox News, passent en boucle dans les médias. Ils arrivent après que le président ai reconnu, en septembre dernier, que Washington avait une responsabilité dans le chaos dans lequel la Libye se trouve, et que les États-Unis et leurs alliés français et britanniques auraient pu faire plus après la mort de Kadhafi, en octobre 2011.
Aujourd’hui, les milices rivales et l’État islamique se sont emparées du pays. Pour remettre de l’ordre, l’ONU et les pays intervenus il y a cinq ans, soutiennent le processus de mise en place d’un gouvernement d’union, avec comme Premier ministre Fayez al-Sarraj nommé le 30 mars mais contesté. Il n’en fallait pas moins pour faire d’Obama un médecin après la mort.
Ses propos ont fait siffler les oreilles de l’ancien chef de l’État français, Nicolas Sarkozy, accusé par le président américain d’avoir voulu être en première ligne dans le conflit libyen. Il n’avait pas manqué de lui répondre le 19 mars par un cinglant « je ne veux pas polémiquer avec Barack Obama, dont chacun sait que l’action n’est pas son fort. »