Une rafle raciste », écrit sur le site « Libre Algérie » l’économiste algérien Omar Benderra à propos de la rafle d’environ 1 400 migrants dans la nuit du 1er au 2 décembre. « Il s’agit là d’une forfaiture renouvelée digne d’un régime fasciste. Par ces pratiques criminelles réitérées, l’Algérie de la révolution africaine, l’Algérie solidaire de tous les peuples en lutte, l’Algérie de Fanon est ainsi ramenée au rang honteux des pays racistes (…), des Algériens occupant des fonctions d’autorité ont ordonné la déportation brutale et inhumaine de frères et de sœurs de notre commun continent broyé par les guerres et la misère », ajoute-t-il. L’opération se poursuit dans les rues d’Alger où des migrants vivent la peur au ventre. À en croire la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme, les sans-papiers raflés, parmi lesquels des femmes et des enfants, ont été regroupés avant leur transfert à Tamanrasset pour être expulsés. Mais cette opération est pour Alger une façon de montrer patte blanche aux yeux des Occidentaux dans le cadre des politiques de « containment » des migrations africaines. L’orage de la chasse aux migrants passé, en Algérie, la question qui se pose est de savoir pourquoi les autorités algériennes ne régularisent-elles pas les migrants clandestins qui, pourtant, constituent une force de travail dont profitent les entre- prises du pays.