Le Bangladesh et la Birmanie ont convenu mardi 30 octobre d’entamer en novembre le retour des réfugiés rohingyas, moins d’une semaine après l’affirmation par un enquêteur de l’ONU « qu'un génocide » se poursuivait à l’encontre de cette minorité musulmane.
En août 2017, sous la menace de l’armée et de milices bouddhistes, plus de 720 000 Rohingyas avaient fui la Birmanie pour se réfugier au Bangladesh dans d’immenses campements de fortune.
En novembre 2017, les deux pays avaient annoncé un plan de retour, mais le processus était resté au point mort, chacun rejetant la faute sur l’autre. Les réfugiés refusaient de revenir jusqu’à ce que leur sécurité et leurs droits soient garantis.
Les autorités birmanes ont fait état du retour ces derniers mois de plus d’une centaine de réfugiés rohingyas, mais le Bangladesh insistait sur le fait que le processus officiel n’avait pas encore débuté.
« Nous espérons débuter le rapatriement d’ici mi-novembre », a déclaré le Secrétaire d’État bangladais aux Affaires étrangères, Shahidul Haque, après des entretiens à Dacca entre responsables des deux pays.