Les autorités camerounaises veulent « décapiter » le parti de Maurice Kamto, a estimé mardi 29 janvier son Vice-président, Emmanuel Simh, dans un communiqué dénonçant l’arrestation la veille de l’opposant et de plusieurs de ses soutiens à Douala.
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) « condamne fermement ces interpellations politiques injustifiées, et au demeurant annoncées, dont le but inavoué est de décapiter le MRC et sa coalition gagnante autour de Maurice Kamto ».
Le leader du MRC, Maurice Kamto, qui revendique toujours la victoire à la présidentielle d’octobre, où il est arrivé deuxième derrière le Président Paul Biya, a été arrêté lundi soir au domicile d’Albert Dzongang, homme politique qui le soutient.
Alain Fogué, universitaire et trésorier du MRC, a également été arrêté lundi soir à Yaoundé pour « insurrection et destruction de biens », selon le communiqué de mardi.
Le parti, qui estime que ces interpellations sont « politiques » et « injustifiées », a appelé ses militants au « calme » et rappelé « son attachement au respect des lois et règlements de la République, sur lesquels se sont toujours fondées ses actions ».
Samedi 26 janvier, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, avait estimé que le parti de Maurice Kamto avait « franchi la ligne rouge ».
B.S.H.