Le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute a signé le 12 février un arrêté octroyant au Chef du gouvernement et aux ministres une augmentation de salaire grâce à des indemnités de supervision prélevées à hauteur de 10% sur tous les budgets des comités et groupes de travail interministériels. Selon l’arrêté, ces primes vont coûter à l’État plus de 10 milliards de francs CFA chaque année.
Pourtant, dans un rapport publié en fin de semaine dernière, la Banque mondiale avait demandé au Cameroun d’améliorer sa gouvernance publique, dans la perspective d’une émergence économique projetée à l’horizon 2035. Insistant notamment sur l’amélioration de la dépense publique, l’institution financière avait préconisé la réduction des dépenses de l’Administration générale et financière, en particulier les frais de représentation, de missions, de cérémonies, de carburant, de voyages et de services externes.
Toutefois, la BM se disait favorable à une revalorisation du salaire de base de tous les agents publics du Cameroun, puisque dans ce pays le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) stagne à 36 000 francs CFA.
Selon la dernière grille des salaires, adoptée le 1er juillet 2014, le salaire de base mensuel le plus élevé au Cameroun est de 326 000 francs CFA, tandis que le plus bas est de 43 000 francs CFA.
B.S.H