A l’issue d’un état des lieux sans concession de l’enseignement supérieur et de la formation technique et professionnelle, réalisé en 2016, les autorités ont engagé des actions fortes pour rattraper le retard infrastructurel en prenant soin de résorber les différences géographiques entre Ouagadougou et les régions. Dans l’optique du programme présidentiel de faire de l’enseignement supérieur, un système générateur de cadres compétents porteurs d’innovations pour stimuler le développement, il est apparu indispensable de redresser les faiblesses constatées (infrastructures, personnel, caractère généraliste trop peu professionnalisant). Les formations spécifiques ont pour ambition de permettre aux formés d’occuper un emploi en lien avec les secteurs attractifs dans leurs régions, voire dans les technopôles prévus dans le cadre du PNDES à travers tout le pays. Dans cette dynamique, trois nouveaux référentiels de Formation technique et professionnelle (FTP) ont été élaborés dans l’agro-indus- trie : le Brevet d’études professionnelles (BEP) agroalimentaires, option fabrication aliments pour animaux, et option transformation et conservation de la viande, ainsi que le BEP zootechnique, option production animale. En vue d’accélérer la mise en œuvre de cette stratégie et parvenir à des résultats probants dans le secteur de l’enseignement supérieur, le Plan d’action opérationnel 2017-2021 de la Politique nationale de l’éducation et de la formation a été adopté.
Une réalisation d’infrastructures à grande échelle 2016 a connu le renforcement des infrastructures d’accueil universitaires, avec la transformation en universités pleines, des Centres universitaires polytechniques (CUP) de Ouahigouya, Dédougou et Fada N’Gourma, la création de quatre nouveaux CUP à Gaoua, Kaya, Dori et Tenkodogo, la notification aux entreprises pour le démarrage des travaux de construction d’un amphithéâtre jumelé de 750 places à l’Université Ouaga II, de bâtiments pédagogiques à l’Université Nazi- Boni et au CUP de Gaoua. En termes de construction et d’équipement déjà réalisés, on note 7 bâtiments pédagogiques au profit des universités publiques (Ouaga I, Nazi-Boni, Norbert-Zongo, Dédougou, Ouahigouya, Fada N’Gourma), un laboratoire de re- cherches à l’Université Ouaga I Professeur Joseph- Ki-Zerbo, des bâtiments à usage pédagogique et administratif de l’Université Ouaga II, un amphithéâtre de 700 places à l’Institut des sciences (IDS). Toujours concernant les réalisations, on retient le bitumage de la bretelle d’accès à l’Université Ouaga II qui accueillera, d’ici 2020, 15 000 étudiants. L’année 2016 a aussi vu le lancement des travaux de construction de deux amphi- théâtres jumelés de 750 places, d’un amphi de 2 500 places à l’Université Ouaga II, d’un complexe amphithéâtre de 750, 500, 300 places à l’Université Norbert-Zongo de Koudougou, d’un amphi- théâtre de 1 500 places à l’IDS et de trois bâtiments administratifs dans les universités de Dédougou, Fada N’Gourma et Ouahigouya. En outre, le siège de l’Université virtuelle du Burkina Faso (UV-BF) a été identifié en 2017 et il sera sécurisé pour permettre le démarrage des travaux. Les sites d’implantation des Espaces numériques ouverts (ENO) de Ouagadougou, Koudougou et Bobo-Dioulasso ont été identifiés et les entreprises commises à la construction ont été recrutées. S’agissant de la subvention du premier ordinateur pour les étudiants du cycle licence, la procédure est en cours et va coûter 4 335 027 000 franc CFA.
Amélioration des conditions de vie et d’étude des étudiants Le gouvernement ne s’est pas contenté d’ériger des infrastructures, la vie des étudiants est également prise en compte. Concernant l’amélioration des conditions de vie et d’étude des étudiants, le gouvernement a fait construire, depuis 2016, un restaurant universitaire de 300 places à l’INSSA de l’Université Nazi-Boni de Bobo-Dioulasso, de 700 places à l’Université de Ouagadougou II et de 600 places sur les sites des nouvelles universités de Fada N’Gourma, de Dédougou et de Ouahigouya.
La construction de cités universitaires de 1 008 lits à l’Université Nazi-Boni de Bobo-Dioulasso, de 1 500 lits et d’une Unité de formation et de recherche en sciences et technologies (UFR/ST) à Ouaga II a été lancée. Il en est de même pour la construction d’une cité de 1 500 lits à l’Université Norbert-Zongo et d’une Unité de formation et de recherche en sciences et technologies (UFR/ST). Au 31 décembre 2017, sur le site de la cité universitaire de Bobo-Dioulasso phase II, les gros-œuvres des trois pavillons d’hébergement, du restaurant universitaire et du cabinet dentaire sont réalisés. Au niveau du site de l’université Ouaga II, les travaux de construction du restaurant et du centre médical étaient toujours en cours, tandis que les travaux de construction de la cité universitaire de 1 500 places ont pu être lancés.
Pour ce qui est de l’amélioration de l’encadrement, de l’évaluation et de la certification des connaissances et compétences des étudiants, entre 2016 et 2017, le nombre d’enseignants, tous grades confondus, est passé de 1 620 enseignants à 1 734 enseignants dans les institutions d’enseignement supérieur public. 81 attachés temporaires d'enseigne- ment et de recherche et 100 assistants ont été recrutés pour renforcer le vivier enseignant, en 2017.
Une cible de 16% d’effectif EFTP en 2020 Dans le but d’améliorer la disponibilité et l’employabilité des ressources humaines, la perspective pour la période 2018-2020 est d’amener les effectifs de l’EFTP à 9,5% en 2018 et 16% en 2020. La proportion des effectifs de la formation professionnelle dans l'effectif total des formés devra atteindre 10% en 2018 et 15% en 2020, et celle de la population en âge de travailler (18 ans et plus) formée aux métiers agropastoraux, 4,50% en 2018 et 7% en 2020. La formation du personnel enseignant et d'encadrement, l’évaluation et la certification des connaissances et des compétences et le développement de l’ingénierie de la formation professionnelle seront les principaux leviers accélérateurs de ces performances.