Au moins 55 éléphants sont morts de faim ou de soif depuis un mois dans la principale réserve du Zimbabwe, victimes de la grave sécheresse qui affecte le pays et de la surpopulation de pachydermes, ont annoncé le lundi 21 octobre les autorités locales. « Le parc de Hwange a été conçu pour accueillir 15 000 éléphants, mais ils y sont plus de 50 000 en ce moment. Ils n’y ont pas assez de nourriture et d’eau, à cause de la sécheresse », a expliqué à l’AFP un porte-parole de l’agence de protection de la faune sauvage, Tinashe Farawo. Le Zimbabwe est soumis depuis plusieurs saisons à des épisodes récurrents de sécheresse, aggravés par le réchauffement climatique, qui pèsent sur la sécurité alimentaire de la population et de la faune. L’ONU a récemment estimé à 7,7 millions le nombre de personnes qui seront menacées par la famine d’ici à janvier dans ce pays, soit près de la moitié de sa population. Poussés par la faim, de nombreux éléphants ont quitté leurs réserves et empiètent désormais sur de nombreux villages, où ils provoquent des dégâts et mettent en danger la population. Au moins 200 personnes ont été tuées ces dernières années par des pachydermes, selon les autorités.
B.S.H.