Le procès pour corruption de l'ex Président sud-africain Jacob Zuma, qui devait commencer lundi dernier, a été reporté au 26 mai par la justice sud-africaine. Ce procès pour une affaire de pots-de-vin vieille de plus de vingt ans avec le groupe français Thalès, a déjà été reporté plusieurs fois, l'ex Président multipliant les recours. M. Zuma, 79 ans, doit répondre de 16 chefs d'accusation de fraude, corruption et racket liés à l'achat en 1999 de matériel militaire auprès de 5 sociétés d'armement européennes, alors qu'il était Vice-président. Il est accusé d'avoir empoché plus de 4 millions de rands de Thalès, qui était l'une des entreprises attributaires du juteux contrat, d'une valeur globale d'environ 2,8 milliards d'euros. Le géant français de la défense est également poursuivi pour corruption et blanchiment. M. Zuma, comme Thalès, ont toujours nié ces accusations. Jacob Zuma, englué dans de multiples scandales et accusations de corruption, mais qui défie la justice depuis des années, bénéficie encore de quelques soutiens au sein de l’ANC, le parti au pouvoir. Certains de ses membres l’ont accompagné au procès et ont affiché leur soutien. Pourtant, au pouvoir de 2009 à 2018, M. Zuma avait été contraint à la démission après une série de scandales. Son successeur, Cyril Ramaphosa, a promis d'éradiquer la corruption dans le pays.
B.S.H.