Au Togo, les élections législatives du 20 décembre se tiendront sans la participation de la principale coalition d’opposition. La Cour constitutionnelle a validé les listes de 12 partis – dont aucun des 14 partis membres de la coalition, à l'origine des manifestations qui secouent le pays depuis plus d'un an – et 17 autres listes provenant de candidats indépendants, selon une décision obtenue par l'AFP le lundi 26 novembre. La campagne électorale doit démarrer le 4 décembre.
La coalition de l'opposition a appelé à deux nouvelles journées de manifestations, les 29 novembre et 1er décembre. Elle exige notamment la recomposition du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), ainsi que la reprise de toutes les activités préparatoires aux élections. « Par tous moyens, nous ferons en sorte que ces législatives n'aient pas lieu. Nous ne voulons plus jamais d'élections frauduleuses au Togo », a déclaré le 26 novembre sur une radio locale Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la coalition de l'opposition.
« Nous n'allons pas donner notre bénédiction à la mascarade qui se prépare. Nous avons déjà saisi la Commission de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) », instance régionale qui suit de près la crise politique togolaise. « Nous voulons simplement exercer notre droit constitutionnel, pour montrer que nous ne sommes pas d'accord », a précisé Brigitte Adjamagbo-Johnson.