Le gouvernement local de l’État de Lagos, mégapole économique de 20 millions d’habitants connue pour ses embouteillages monstrueux, a annoncé une interdiction totale des motos-taxis et « keke » (tricycles à moteur), qui devrait entrer en vigueur dès le 1er février. Ces deux moyens de transport sont utilisés par des millions de personnes parmi les plus pauvres et emploient des dizaines de milliers de jeunes non éduqués. « Le gouvernement de l’État de Lagos veut agir fort contre la menace des motos et des tricycles commerciaux », ont écrit le lundi 27 janvier les autorités sur Twitter, justifiant cette mesure radicale par les « chiffres effrayants » des accidents mortels sur les routes.
« Le manque de respect du Code de la route par les chauffeurs d’okada (taxis-motos) et de keke (pousse-pousse) a entraîné des pertes de vies inutiles », peut-on lire sur leur compte officiel.
Le nouveau gouverneur de Lagos, Babajide Sanwo-Olu, a promis de s’attaquer aux problèmes de circulation qui hantent le quotidien des Lagossiens. Beaucoup de conducteurs de motos-taxis ne respectent pas les règles, mais de nombreuses applications téléphoniques ont vu le jour ces derniers mois, employant des milliers de chauffeurs et les formant aux consignes de sécurité de base. Il n’est pas clair dans l’immédiat si cette nouvelle mesure concernera également ces applications.
B.S.H.