Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a exprimé en début de semaine ses préoccupations concernant la recrudescence d'activités du mouvement État islamique (EI) dans certains pays d'Afrique dans un communiqué. « L'Égypte est désireuse d'améliorer sa coopération avec les pays africains dans le domaine de la lutte contre le terrorisme », a déclaré M. Shoukry lors de la Conférence ministérielle de la Coalition mondiale pour vaincre l'EI organisée à Rome avec des délégués de plus de 80 pays.
« L'EI représente une menace réelle, malgré les succès remportés dans l'éradication de ses cellules dans de nombreuses régions d'Irak et de Syrie », a prévenu le ministre égyptien, affirmant qu'il était important de renforcer les efforts mondiaux pour limiter la menace de ce groupe extrémiste. Très affaibli au Moyen-Orient, le groupe terroriste s’enracine en Afrique, notamment dans le Sahel, où il s’attaque aux forces armées dans la zone dite des trois frontières (Mali – Niger - Burkina Faso). L’Égypte est elle-même confrontée au groupe sur son territoire. En novembre 2017, 305 personnes sont mortes dans une attaque attribuée à l’État Islamique visant une mosquée de la péninsule du Sinaï, dans le nord du pays. Les autorités du Caire avaient ensuite lancé dans la zone une opération d’envergure contre les militants islamistes.
B.S.H.