Les autorités tchadiennes ont de nouveau fermé lundi 4 mars leur frontière avec la Libye. Une décision qui fait suite à l’insécurité grandissante dans cette région, où l’armée tchadienne peine à contenir les assauts de plusieurs groupes armés qui s’infiltrent à partir du pays voisin, en proie à de violents conflits depuis la chute de Kadhafi.
La décision a été annoncée par le général Mahamat Abali Salah, ministre de l'Administration territoriale et de la sécurité publique. « Nous avons pris la décision de fermer la frontière avec la Libye à partir de cet instant et jusqu'à nouvel ordre ».
«Nous sommes venus ici pour exécuter les dernières instructions. Nous voulons sécuriser cette zone qui, bien qu'elle soit une partie du Tchad, est devenue un carrefour de tous les malfrats, terroristes et rebelles. L'État a donc décidé de prendre les mesures nécessaires pour y mettre de l'ordre», a justifié Mahamat Abali Salah.
Le ministre et sa délégation qui ont visité plusieurs sites dans la région du Tibesti, à l'extrême nord du pays et à la frontière avec la Libye. Il a annoncé que parmi les mesures prises il y avait aussi l'interdiction de l'orpaillage sur plusieurs sites, dont certains clandestins, ainsi que le désarmement de tous les groupes armés.
B.S.H.