L’Allemagne vote ce dimanche 26 septembre pour renouveler les membres du Bundestag. Ces élections générales doivent permettre de désigner le successeur d'Angela Merkel, qui se retire après 16 ans à la tête du pays.
Qui pour succéder à Angela Merkel ? C’est tout l’enjeu des élections générales allemandes du 26 septembre. Deux hommes sont donnés favoris, le ministre des Finances actuel Olaf Scholz et le conservateur Armin Laschet. Sauf coup de théâtre, l'un des deux dirigera très prochainement l'Allemagne selon les observateurs. Les deux hommes ont toutefois un point commun : apparaître comme l'héritier d'Angela Merkel, qui se retire après 16 ans de règne. Le premier, en plus d’être son ministre des Finances, est également Vice-chancelier et le second dirige le parti conservateur. M. Scholz est d’ailleurs donné vainqueur par les récents sondages alors qu’il y a peu, pour beaucoup, le poste de Chancelier semblait promis à son rival. Mais ce dernier, dirigeant de la Rhénanie du Nord-Westphalie, région la plus peuplée d'Allemagne, n'a jamais été très aimé. Cela ne s'est pas arrangé pendant la campagne, où il a accumulé les bévues, dont un embarrassant fou rire lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes des crues meurtrières de juillet. De surcroît dans son propre Land. En juillet, il avait invité ses rivaux à ne pas le sous-estimer: « beaucoup se sont dans tous les cas trompés ». Il peut aussi compter sur le soutien de Merkel. « Le meilleur choix pour notre pays est un gouvernement dirigé par la CDU/CSU avec Armin Laschet comme Chancelier », a-t-elle déclaré. Néanmoins, l’ancien journaliste de 60 ans devra déjouer les pronostics, ce qui ne sera pas une mince affaire. Olaf Scholz a remporté les trois débats qui ont opposé les principaux candidats au poste. Consciente de cela, Merkel, qui n’avait pas pris une part active dans la campagne, a fait des meetings avec son chef de parti pour tenter d’inverser la courbe. Cela risque de ne pas suffire, puisqu’en interne la Chancelière sortante est tancée. Wolfgang Schäuble, Président du Bundestag et membre important du parti, l'a rendue en partie responsable de la faiblesse de la CDU, dans une interview le 19 septembre au quotidien Tagesspiegel, pour avoir à ses yeux mal préparé sa succession. L'Union chrétienne-démocrate (CDU), alliée au parti bavarois CSU, tourne autour de 20 à 22% des intentions de vote dans les sondages, contre 25 à 26% pour le SPD, la formation de Scholz.
Boubacar Sidiki Haidara