Niger / Mohamed Bazoum : La présidence lui tend les bras

Le second tour de l'élection présidentielle au Niger, ce 21 février, opposera Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane. Arrivé très nettement en tête le 28 décembre dernier, Bazoum est le candidat du pouvoir. Après les ralliements d'autres candidats, il fait figure de favori. Ousmane, lui, fut le premier Président démocratiquement élu du Niger en 1993.

Lors du premier tour, Mohamed Bazoum a très nettement devancé ses adversaires. Avec près de 40% des suffrages, le candidat du pouvoir comptait plus de 20 points d'avance sur le second, Mahamane Ousmane (17%). Seïni Oumarou et Albabé Abouba, arrivés respectivement 3ème et 4ème, ont apporté leur soutien à Mohamed Bazoum, lui donnant l’avantage. Deux autres candidats malheureux, Mallam Alma Oumarou et Moussa Barazé Hassane, crédités respectivement de 2,47% et 2,40 % ont également déjà appelé à voter pour lui. Pour Mohamed Bazoum, qui l’a déclaré sur les ondes de RFI, la victoire est certaine, notamment grâce à ces ralliements et à son stock de voix. La veille, également sur RFI, l’ancien Président Ousmane affirmait lui aussi qu’il « va gagner » cette élection. Évaluant ses chances, qu’il estime énormes, le grand écart de voix entre Bazoum et selon lui dû « aux chiffres publiés par la CENI ». Une commission électorale dans laquelle « nous n’étions pas ». « Cette fois-ci, c’est un duel : il y a deux candidats, nous serons présents dans chacun des bureaux de vote. C’est pour cela que je vous dis sans détour que ces élections-là, je vais les gagner ».

La sécurité, toujours la priorité

Si l’ancien président, aujourd’hui âgé de 70 ans, veut avoir une chance de renverser la situation, il doit miser selon certains observateurs sur la sécurité, l’enjeu principal de cette élection. Mahamane Ousmane pense que poursuivre la politique actuelle, qui met l’accent sur le combat contre les terroristes est une erreur, car « infructueuse ». « Avec le style de gestion qu’ils ont adopté, en les défiant et en disant « Le Niger sera le tombeau de Boko Haram », en posant aussi un certain nombre d’actes, finalement, ils nous ont enfoncés dans une situation très grave, où l’ensemble du pays est soumis à cette insécurité », a déclaré Mahamane Ousmane à RFI. L'ancien président se targue d'avoir pu mettre fin aux rébellions armées dans les années 1990 par la négociation et donc d’être une voie vers la paix au Niger.

Boubacar Sidiki Haidara

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