L’ancien président sud africain doit répondre d’accusations de corruption dans une affaire de vente d’armes devant la Haute cour de Durban, dans la province du Kwa Zulu Natal. Renvoyé devant la justice le 16 mars 2018 pour fraude, corruption et blanchiment d’argent, Jacob Zuma est accusé d’avoir touché des pots-de-vin du groupe français Thalès, en marge d’un contrat d’armement d’un montant de près de 4 milliards d’euros conclu en 1999. Le groupe Thalès, qui a remporté une partie de ce contrat pour l’équipement de navires militaires, est également poursuivi dans cette affaire.
Contraint à la démission le 18 février 2018, l’ancien Président doit maintenant faire face à de nombreuses accusations de corruption. Mis en cause en 2005, alors qu’il était Vice-président, Jacob Zuma avait été limogé par ThaboMbeki, alors Président. Son inculpation sera annulée pour vice de forme l’année suivante. Les poursuites seront ensuite relancées en décembre 2007, après son élection à la tête de l’ANC. Avant que la justice ne renonce une nouvelle fois à le poursuivre en 2009, quelques semaines avant son élection à la tête du pays.
C’est finalement en 2017 qu’un tribunal a réactivé la procédure contre le Président Zuma. « Un procès me semble la voie la plus adéquate pour régler cette affaire », a déclaré le Procureur général du pays, Shaun Abrahams.
Fatoumata Maguiraga