Après quelques mois de crise au Bénin, le dialogue politique annoncé par les autorités doit se tenir à partir du 10 octobre 2019. Mais ce sera sans les principaux opposants et organisations de la société civile.
« C’est un dialogue politique pour résoudre des problèmes spécifiques et purement politiques.(…) La politique et les réajustements politiques ne sont pas l’affaire de la société civile, ni du clergé », a tenu à préciser le ministre de la Communication, Alain Orounla.
Seuls 9 partis officiellement reconnus par le gouvernement ont été invités à y prendre part, l’Union sociale libérale (USL) de l’homme d’affaires Sébastien Ajavon et Restaurer l’espoir ne remplissant pas les conditions légales.
Les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) de l’ancien Président Boni Yayi, qui avait quitté Cotonou fin juin, après le siège de son domicile et les violences ayant suivi les législatives du 28 avril 2019, ont annoncé ne pas pouvoir participer sans certains préalables.
Outre l’absence de clarté sur les termes de référence, elles demandent la libération des prisonniers politiques, l’arrêt des poursuites à caractère partisan et la reprise des élections législatives.
Ce dialogue semble plutôt traduire la volonté de se refaire une bonne image, après ce que certains qualifient de « dérives autoritaires » du Président Patrice Talon.
Fatoumata Maguiraga