Alors que l’on croyait apaisées les tensions entre le pouvoir congolais et son opposition, cette dernière lance un appel à manifester le 19 novembre prochain, veille de la fin de mandat officiel de Joseph Kabila. Le Rassemblement des forces politiques et sociales avait déjà organisé un premier meeting, le 5 novembre dernier, mais il avait été empêché par la police, les autorités de Kinshasa ayant interdit toute manifestation publique jusqu’à la fin de l’année. Une décision prise à la suite des violences meurtrières des 19 et 20 septembre au cours desquelles 49 civils et 4 policiers ont été tués, selon l’ONU. L’opposant historique, Étienne Tshisekedi, a boudé le dialogue politique national inclusif entre le pouvoir et une frange de l’opposition, qui a débouché le 17 octobre, sur le report de l’élection présidentielle initialement prévue pour le 27 novembre. Aucune nouvelle date n’a été annoncée pour le scrutin. En RDC, la situation est donc de nouveau crispée et les appels à manifester inquiètent. D’aucuns n’excluent pas de voir le peuple descendre dans la rue le 19 décembre pour demander le départ de Kabila, entraînant une réponse musclée du pouvoir. Pendant ce temps, les attaques attribuées aux rebelles continuent dans l’est du pays. Une fillette a été tuée et des casques bleus blessés ce 8 novembre dans une explosion à Goma. B.S